Il ne jouait plus depuis 2020 et un passage dans le club paraguayen de l’Olimpia Asuncion mais Emmanuel Sheyi Adebayor a officialisé ce mardi sa retraite de joueur professionnel. Le Togolais de  39 ans restera comme l’une légendes de l’ère moderne du football africain.

Il l’a anoncé sur son compte Instagram. Après de longs mois de silence et une dernière pige au pays, à Semassi, Emmanuel Adebayor raccroche définitivement les crampons de footballeur.

Né à Lomé de parents nigérians, formé au Centre de développement sportif de la capitale togolaise, Emmanuel Adebayor avait percé en Europe sous le maillot du FC Metz, ouvrant la voie en Lorraine à d’autres futures étoiles africaines comme Papis Cissé, Kalidou Koulibaly, Ismaïla Sarr et surtout Sadio Mané. 

Sa carrière a atteint des sommets après un passage remarqué à Monaco avec qui il dispute une finale de Ligue des Champions en 2004. Adebayor brillera ensuite en Premier League (notamment avec Arsenal où ses performances lui offrent un Ballon d’or Africain en 2008, puis Manchester City ou Tottenham) avant un passage plus prestigieux que mémorable au Real Madrid.

Sa carrière en club s’éteindra progressivement au gré de passage dans des clubs de seconde zone que ce soit à Crystal Palace pour ses adieux à la PL puis en Turquie, dans les clubs d’Istanbul Basaksehir et Kayserispor.

Après une pige lucrative en Amérique du Sud, il portait de temps en temps le maillot du Sémassi de Sokodé au pays.

Le meilleur joueur togolais de l’histoire

Emmanuel Adebayor restera surtout le plus grand footballeur de l’histoire des Eperviers du Togo. Il aura porté la tunique jaune frappée du rapace à 88 reprises, inscrivant 32 buts, record de la sélection.

Ses débuts à la CAN 2002, âgé d’à peine 18 ans, lui avait valu ses premières lettres de noblesse sur le continent. Capitaine de son pays, il l’avait même emmené jusqu’en Coupe du monde, en 2006, en Allemagne.

C’était avant le drame du Cabinda, 4 ans plus tard. A l’aube d’une nouvelle Coupe d’Afrique, en Angola, le bus de la sélection est attaqué. Deux membres de la délégation sont tués. 

Adebayor reviendra en 2013 pour la CAN en Afrique du Sud où il hisse les Eperviers en quarts de finale.

En Égypte, le delta du Nil n’est peut-être pas la destination la plus évidente pour le hockey sur gazon, mais une équipe féminine ouvre la voie dans une région qui revendique les racines ancestrales de ce sport historiquement masculin.

Mais pour certaines, jongler leur passion en faisant face aux normes sociales est un défi à relever dans le pays conservateur.

« Jouer en dehors de l’Égypte n’est pas possible, en raison de mes obligations ménagères, mais il est possible de jouer pour un autre club local ou pour une joueuse qui signerait pour mon club, » explique Nahla Ahmed, capitaine de l’équipe féminine de hockey sur gazon d’al-Sharqia. 

Si le hockey ne fera peut-être jamais salle comble dans une Égypte férue de football, l’attaquante Donia Shaarawy, 24 ans, affirme que le gouvernorat de Sharqiya est devenu la plaque tournante du hockey dans le pays, et une rampe de lancement potentielle pour son rêve de devenir professionnelle. 

« Si j’étais demandé en mariage par quelqu’un qui n’accepte pas que je continue à jouer ou à entraîner, j’en discuterais avec lui, et s’il insistait, je refuserais sa demande en mariage, » affirme l’attaquante de 24 ans. 

Championne d’Afrique en 2019, l’équipe de Sharqiya est la plus décorée d’Égypte, ayant remporté cinq des sept championnats nationaux. 

Malgré l’absence de soutien médiatique, selon l’entraîneur Mostafa Khalil, des clubs italiens et français ont proposé des contrats à quatre membres de l’équipe, qui les ont tous refusés.

« Les femmes [égyptiennes] se heurtent à certains obstacles lorsqu’elles veulent jouer à l’étranger, compte tenu du fait qu’il s’agit d’une société islamique et que les parents n’autorisent pas leurs jeunes filles à se rendre en Italie ou en France. En revanche, certains garçons [égyptiens] jouent à l’étranger. Au cours d’une saison, ils étaient neuf à jouer en Europe, » explique l’entraineur. 

Les femmes ont commencé à jouer au hockey dans cette région située à 100 kilomètres au nord du Caire en 1995, 30 ans après la création de la première équipe masculine.