Ce nephtys, 08 pan-n-nemhout 6259 (21 février 2021), le président de la République de Tunisie Kaïs Saïed a fait un discours où il accuse un complot visant à changer la démographie du pays et d’estomper son caractère arabo-musulman. Il accuse également les migrants noirs d’être source de violence, crimes et d’actes inacceptables dans son pays. Il préconise de mettre rapidement fin à ces « hordes de migrants clandestins ». Il a appelé les autorités à agir « à tous les niveaux, diplomatiques, sécuritaires et militaires » pour faire face à cette immigration.
Suite à ce discours, des attaques se sont multipliés contre les ressortissants de l’Afrique noire. Aux multiples arrestations des forces de l’ordre tunisiennes se sont ajoutées des agressions physiques contre les ressortissants de l’Afrique subsaharienne par certains tunisiens qui ont mis ces propos en application à leur manière. Des enfants, femmes, hommes et vieillards ont été sortis de leurs domiciles et laissés dans le froid et la chaleur. Des noirs ont perdu leur travail. L’insécurité a atteint de hauts sommets dans la population nègre.
La LIMARA (Ligue des Masses pour la Renaissance Africaine) remercie le gouvernement de Guinée Conakry de Mamadi Doumbouya, le gouvernement malien d’Assimi Goita, le gouvernement sénégalais de Macky Sall et autres gouvernements qui ont rapatrié leurs populations de Tunisie pour les soustraire à ces vagues de violence. Mais elle leur rappelle que les noirs sont partout les mêmes et que les frontières coloniales sont désormais caduques. Ce sont tous les noirs qui devaient être rapatriés puisque la politique du gouvernement tunisien vise le nègre dans son ensemble, peu importe son pays.
Aux amis tunisiens qui ont considéré l’être humain comme valeur suprême indépendamment de sa couleur, ont manifesté contre ce déchainement de violence, la LIMARA leur témoigne toute sa gratitude. Nous aurons bien voulu construire un monde sans frontière, un monde où l’humain est au centre de toutes les préoccupations. Nous aurons bien voulu construire une Afrique unie, sans discrimination comme l’ont souhaité les leaders nègres comme Kwame Nkumah, Sankara, Lumumba, et des leaders arabes comme Mouammar Kadhafi, ou Gamal Abdel Nasser. Nous rappelons que les enfants de Lumumba ont grandi chez Gamal Abdel Nasser d’Egypte. Nous rappelons aux tunisiens que si notre unité continentale doit se construire sur les cadavres des nègres, nous préférerons encore une division.
Au gouvernement tunisien qui, méconnaissant l’histoire, tient de tels propos, nous lui rappelons que la terre où il compte chasser les nègres est une terre nègre, et que l’installation arabe y est très récente. La LIMARA rappelle au gouvernement tunisien que les nègres n’ont pas oublié le génocide nègre qui a caractérisé l’installation arabe en Afrique. La LIMARA rappelle au gouvernement tunisien que les nègres n’ont pas oublié les razzias négrières organisées par les arabes qui ont été plus dévastatrices que les razzias négrières organisées par les européens. Le territoire de Tunisie est africain, et si ceux qui y habitent ne se sentent pas africains, la LIMARA leur rappelle qu’ils sont libres de s’en aller.
La LIMARA remercie la diaspora nègre en Europe qui s’est levée pour marcher contre cette agression de leurs frères et sœurs en Tunisie. Elle les encourage pour tous les efforts qu’ils fournissent quand les Africains se sentent malmenés à travers la planète. Mais la LIMARA leur dit que les marches ne suffisent pas. La force qui libèrera l’Afrique émergera du continent. Elle leur demande de soutenir le mouvement qui se met en place, pour que demain, partout dans le monde, aucun noir ne soit agressé.
La LIMARA profite pour interpeller les Africains. Les agressions anti-noirs se multiplient à travers la planète. Il n’y a pas un Dieu ou un messie qui viendra nous sauver. Nous sommes seuls devant des loups. Nous n’avons pas le choix. Nous devons nous organiser pour renverser les régimes néocoloniaux installés à nos têtes, prendre le pouvoir et installer des régimes militairement assez forts pour nous protéger à travers la planète. Pour cela, nous devons joindre les rangs du mouvement qui se construit autour de la LIMARA, de la Ligue Associative Africaine, de la Dynamique Unitaire Panafricaine et beaucoup d’autres organisations panafricaines et panafricanistes. La LIMARA rappelle à tous les Africains qui dorment encore dans la soumission que notre temps est arrivé. Le Mali d’Assimi Goita, le Burkina Faso de Moussa Traoré et la Guinée Conakry de Mamadi Doumbouya ont engagé la lutte finale. Groupons-nous pour nous libérer définitivement.
Fait à Douala le Nout, 22 PAN-N-NEMHOUT 6259
Pour la LIMARA.
Le président Yemele Fometio