Connect with us

FRANCE :: POINT DE VUE

Infos: Actualités France :: Utilisation du 49.3 : la démocratie à l’envers? :: France news

La Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé jeudi le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le projet de réforme des  pensions : un véritable couperet pour le monde syndical et l’opposition politique en France. C’est par milliers que les manifestants se sont rassemblés dans de nombreuses villes de France jeudi

Published

on

Infos: Actualités France :: Utilisation du 49.3 : la démocratie à l’envers? :: France news

La Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé jeudi le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le projet de réforme des 
pensions : un véritable couperet pour le monde syndical et l’opposition politique en France.

C’est par milliers que les manifestants se sont rassemblés dans de nombreuses villes de France jeudi soir pour protester contre la réforme des retraites. 
Une réforme que le gouvernement a décidé de faire passer en force grâce à  l’utilisation de l’article 49.3 de la constitution française.

Pour quoi Emmanuel Macron a déclenché le 49.3 ?

Le chef d’Etat  français a justifié le recours au 49.3 par les « risques financiers trop grands » que le rejet du projet de loi aurait impliqué. « Mon intérêt politique et ma volonté politique étaient d’aller au vote. Parmi vous tous, je ne suis pas celui qui risque sa place ou son siège », a-t-il dit  lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. « Mais je considère qu’en l’état, les risques financiers, économiques sont trop grands », a-t-il ajouté.

L’opposition rentre dans une colère noire : Marine Lepen évoque une crise politique

L’opposition annonce déposer des motions de censure contre le gouvernement. Marine Le Pen a annoncé qu’elle déposerait une motion de censure contre le gouvernement. « C’est un constat d’échec total » pour Emmanuel Macron, a ajouté  la présidente du groupe d’extrême-droite Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, qui compte 88 députés.

Recours au vote bloqué sur le texte, le syndicat se fâche et la rue gronde

Après le passage en force du texte à l’assemblée, les syndicats ont  immédiatement annoncé de « nouvelles mobilisations ». Les manifestants se sont rassemblés à l’appel du syndicat Solidaires place de la Concorde située tout juste en face de l’Assemblée. La première ministre  Elisabeth Borne venait de déclencher en ces lieux une bronca en annonçant le vote bloqué de la réforme des retraites. Un cortège de plus de 1 600 jeunes est parti de la place de la Sorbonne, aux cris de «Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez  toi» et «A bas le 49.3».

Face à l’ampleur des manifestations, les forces de l’ordre sont intervenues  avec des canons à eau, du gaz lacrymogène. 120 personnes ont été interpellées officiellement pour participation à un  groupement en vue de commettre des dégradations, a indiqué la préfecture de police.

L’article 49.3 un texte anti-démocratique ? 

Les manifestants se sont rassemblés dans de nombreuses villes de France pour  protester sur le fond contre la réforme des retraites et sur la forme 
illustrée par le passage en force décidé par le gouvernement qui a déclenché le 49.3 pour faire passer le texte sans vote. 

Pour faire adopter un texte sans vote par l’Assemblée nationale, le Premier ministre peut engager la responsabilité du Gouvernement en activant l’article 
49.3 de la Constitution. Le projet de loi est alors considéré comme adopté si une motion de censure contre le Gouvernement n’est pas votée par l’Assemblée nationale. À l’inverse, si une motion de censure est votée, le Gouvernement est renversé et le texte rejeté.

L’article 49.3 : le bras séculier d’un régime présidentiel fort 

Dans le cadre de l’examen d’un projet de loi (texte émanant du pouvoir exécutif), en séance publique à l’Assemblée nationale, l’article 49 alinéa 3 (49.3) de la Constitution peut permettre l’adoption sans vote d’une loi.

Cet article 49.3 a déjà été utilisé 100 fois de 1958 à 2023. Michel Rocard est le recordman en la matière avec 28 passages en force.

 Sous la XVIe législature, la Première ministre Élisabeth Borne a eu recours au 49.3 à dix occasions (au 15.12.2022). Avec 11 elle devient le 2ème premier 
ministre qui a le plus usé de cet article de la constitution.

Plusieurs manifestants se demandent désormais à quoi sert l’élection des députés si le gouvernement doit en bout de course faire passer ses projets de lois « 
de force », sans vote démocratique au parlement. 

FRANCE :: POINT DE VUE

Infos: Actualités France :: Utilisation du 49.3 : la démocratie à l’envers? :: France news

La Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé jeudi le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le projet de réforme des  pensions : un véritable couperet pour le monde syndical et l’opposition politique en France. C’est par milliers que les manifestants se sont rassemblés dans de nombreuses villes de France jeudi

Published

on

Infos: Actualités France :: Utilisation du 49.3 : la démocratie à l’envers? :: France news

La Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé jeudi le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le projet de réforme des 
pensions : un véritable couperet pour le monde syndical et l’opposition politique en France.

C’est par milliers que les manifestants se sont rassemblés dans de nombreuses villes de France jeudi soir pour protester contre la réforme des retraites. 
Une réforme que le gouvernement a décidé de faire passer en force grâce à  l’utilisation de l’article 49.3 de la constitution française.

Pour quoi Emmanuel Macron a déclenché le 49.3 ?

Le chef d’Etat  français a justifié le recours au 49.3 par les « risques financiers trop grands » que le rejet du projet de loi aurait impliqué. « Mon intérêt politique et ma volonté politique étaient d’aller au vote. Parmi vous tous, je ne suis pas celui qui risque sa place ou son siège », a-t-il dit  lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. « Mais je considère qu’en l’état, les risques financiers, économiques sont trop grands », a-t-il ajouté.

L’opposition rentre dans une colère noire : Marine Lepen évoque une crise politique

L’opposition annonce déposer des motions de censure contre le gouvernement. Marine Le Pen a annoncé qu’elle déposerait une motion de censure contre le gouvernement. « C’est un constat d’échec total » pour Emmanuel Macron, a ajouté  la présidente du groupe d’extrême-droite Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, qui compte 88 députés.

Recours au vote bloqué sur le texte, le syndicat se fâche et la rue gronde

Après le passage en force du texte à l’assemblée, les syndicats ont  immédiatement annoncé de « nouvelles mobilisations ». Les manifestants se sont rassemblés à l’appel du syndicat Solidaires place de la Concorde située tout juste en face de l’Assemblée. La première ministre  Elisabeth Borne venait de déclencher en ces lieux une bronca en annonçant le vote bloqué de la réforme des retraites. Un cortège de plus de 1 600 jeunes est parti de la place de la Sorbonne, aux cris de «Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez  toi» et «A bas le 49.3».

Face à l’ampleur des manifestations, les forces de l’ordre sont intervenues  avec des canons à eau, du gaz lacrymogène. 120 personnes ont été interpellées officiellement pour participation à un  groupement en vue de commettre des dégradations, a indiqué la préfecture de police.

L’article 49.3 un texte anti-démocratique ? 

Les manifestants se sont rassemblés dans de nombreuses villes de France pour  protester sur le fond contre la réforme des retraites et sur la forme 
illustrée par le passage en force décidé par le gouvernement qui a déclenché le 49.3 pour faire passer le texte sans vote. 

Pour faire adopter un texte sans vote par l’Assemblée nationale, le Premier ministre peut engager la responsabilité du Gouvernement en activant l’article 
49.3 de la Constitution. Le projet de loi est alors considéré comme adopté si une motion de censure contre le Gouvernement n’est pas votée par l’Assemblée nationale. À l’inverse, si une motion de censure est votée, le Gouvernement est renversé et le texte rejeté.

L’article 49.3 : le bras séculier d’un régime présidentiel fort 

Dans le cadre de l’examen d’un projet de loi (texte émanant du pouvoir exécutif), en séance publique à l’Assemblée nationale, l’article 49 alinéa 3 (49.3) de la Constitution peut permettre l’adoption sans vote d’une loi.

Cet article 49.3 a déjà été utilisé 100 fois de 1958 à 2023. Michel Rocard est le recordman en la matière avec 28 passages en force.

 Sous la XVIe législature, la Première ministre Élisabeth Borne a eu recours au 49.3 à dix occasions (au 15.12.2022). Avec 11 elle devient le 2ème premier 
ministre qui a le plus usé de cet article de la constitution.

Plusieurs manifestants se demandent désormais à quoi sert l’élection des députés si le gouvernement doit en bout de course faire passer ses projets de lois « 
de force », sans vote démocratique au parlement. 

Continue Reading

FRANCE :: POINT DE VUE

Infos: Actualités France :: Les femmes africaines en occident et le problème de la transmission des valeurs d’origine :: France news

Les femmes africaines en occident et le problème de la transmission des valeurs d’origine à leurs enfants ?  Par CATHY K.   L’enfant qui commence à marcher découvre le monde, c’est à ses parents que reviennent de guider ses premiers pas, de l’exercer à tous les niveaux, afin qu’il soit adroit et qu’il puisse bien

Published

on

Infos: Actualités France :: Les femmes africaines en occident et le problème de la transmission des valeurs d’origine :: France news

Les femmes africaines en occident et le problème de la transmission des valeurs d’origine à leurs enfants ?

 Par CATHY K.
 

L’enfant qui commence à marcher découvre le monde, c’est à ses parents que reviennent de guider ses premiers pas, de l’exercer à tous les niveaux, afin qu’il soit adroit et qu’il puisse bien utiliser ses connaissances qu’il découvrira tous les jours. Dès le départ il a un esprit très réceptif parce qu’il enregistre tout ce qu’on lui dit, et un jour viendra où il fera à sa tête. L’école jouera le rôle fondamental qui sera dès les premiers instants de sa vie une coutume didactique. Mais à cette école, le parent africain ne devra pas être un spectateur passif, ce dernier devra insister sur l’importance de transmettre les valeurs qui l’ont incarné avant qu’il ne soit là.

 

Le thème que je soumets à la lecture aujourd’hui est le résultat d’une observation de longues dates après plus de 20 ans en occident. J’ai quelques fois tenté d’en débattre autour de moi pour comprendre pourquoi certains parents issus de l’immigration n’étaient pas parvenus à transmettre les valeurs d’origines africaines à leurs enfants.

 

Nombreux sont les auteurs qui ont écrit sur les familles africaines vivant en occident. Qu’est ce qui suscite un tel intérêt ? Pour comprendre, il m’a semblé nécessaire de me poser un certains nombres de questions, d’abord qu’est-ce qu’une famille africaine ? qu’entend-on par valeur africaine ? quelles sont les conditions d’éducation de l’enfant africain en occident ? Les parents parviennent-ils à transmettre les valeurs d’origines avec lesquelles, ils avaient voyagé ? Mais pour quelle raison doit-on à tout prix transmettre ces valeurs africaines alors que nous ne sommes plus en Afrique ? Autant de questions. Le grain de sable se reconnait-il encore comme grain de sable lorsqu’il n’est plus dans un désert ?

 

Les anciens disaient, quand vous irez chez les grecs, apprenez les langues grecques, et faites comme les grecques. Comme Ulysse, revenez pleins d’usages dans votre pays vivre le reste de votre âge. C’est ainsi qu’à l’entrée d’Athènes, il était mentionné « voici Athènes. » Souvenez-vous du chant de Baudelaire : « mon frère, ma sœur, allons là-bas où tout est beau, calme, où tout n’est qu’ordre, luxe, volupté, des meubles luisants, tout y parlerait à l’âme en secret sa douce langue natale »

 

La première remarque qu’il convient de faire c’est que l’occident a tout fait pour consommer intellectuellement ses valeurs lorsqu’elle se trouve hors de son continent, c’est ainsi que vous trouverez les écoles et les lycées européens dans tous les pays d’Afrique. Mais jamais le contraire pour les pays ressortissants africains vivant en occident, l’intégration et l’acculturation semble être quelque chose d’obligatoire. Si bien que les parents ont une tâche essentielle pour celle qui sont disponibles à communiquer certaines connaissances à leurs enfants.

Sociologiquement, la famille constitue une unité résidentielle, ou un groupe domestique dont les activités de production, de distribution et de consommation traduisent et obéissent à certaines règles spécifiques de l’économie domestique. Autrement dit des personnes vivant sous un même toit, unies génétiquement, et tous combinant par nature et la culture greffées sur le caractère biologique de la parenté. Le mot famille doit être entendu comme étant un mot variant : là où vous faites carrière, où vous vous impliquez dans des rapports humains, c’est une seconde famille, par exemple la famille camerounaise de Bordeaux ; si vous êtes par exemple journaliste, à la télévision, vous êtes une famille, la plupart des peuples d’Afrique considère les proches parents comme une institution de base, c’est ainsi qu’on parle de famille nucléaire ou élémentaire.

 

Marcel Gauchet philosophe et historien français, pense que la famille n’est plus considérée comme une institution, c’est-à-dire qu’elle n’est plus pérenne en terme de valeur. Aussi, une famille africaine est l’ensemble des individus venus d’Afrique pour des raisons diverses et qui se sont installées durablement en occident, qui ont donné naissance sur place ou qui ont fait venir d’autres enfants d’Afrique à l’issue des regroupements familiaux. C ‘est à ces parents que le thème s’adresse.

 

C’est quoi donc concrètement une valeur africaine ? 

 

Le mot valeur vient du terme latin « Valere » qui signifie être fort, être vigoureux, vaillant ou encore en bonne santé. Dans la tradition occidentale originelle, la force occupe une place centrale parce que les sociétés antiques sont des sociétés guerrières. Les cités sont toujours en guerre et on dénombre d’illustres conquérants comme César, Alexandre, Vercingétorix. La pratique des sports, requiert des hommes robustes puisque les combats sont particulièrement violents et meurtriers, le combat des gladiateurs qui mettent en scène des personnages vigoureux comme Samson, hercule, Achille, Spartacus, finissent dans un bain de sang mortel. Alors l’existence en soi des valeurs est liée à l’être transcendant qui est source de toutes les autres valeurs. Ici c’est la force et le courage qui distingue l’homme valeureux, ce n’est ni le pouvoir, ni l’argent. Aujourd’hui il y a effectivement cette orientation qui fait qu’on respecte une personne lorsqu’il a beaucoup d’argent même si cet argent est obtenu par des dérives éthiques. Vous constaterez que lorsqu’un pays est riche, les gens s’agglutinent autour de vous. Article du même auteure  https://o-trim.co/kfr

 

Les raisons pour lesquelles on agit généralement renvoient aux système de valeurs qui nous entourent, il s’agit essentiellement de ce qui met une communauté en mouvement.

 Le professeur Towa expliquait cela de façon magistrale, il exposait que   la philosophie antique n’a pas usité ce terme, de même que la philosophie classique. Pendant cette période, le débat tourne autour des notions de bien, de fin et de Dieu ; on rencontre des usages sporadiques. Le thème des valeurs a été lancé par les philosophes existentialistes, en l’occurrence Nietzsche. Les problèmes de valeurs se posent à notre époque à cause de ce que certains philosophes ont appelé le « déclin des absolus » qui inclut une crise au niveau moral, remise en question des problèmes de croyance. Ce n’est pas par hasard si à partir du 19ème il y a eu beaucoup d’athées, en effet à cette époque il va se poser le problème de l’écroulement de Dieu, car l ‘homme souhaite redéfinir les normes du comportement moral.

Par valeur donc, nous entendons tout fait social ou de culture qui est conforme à la raison, qui répond positivement aux besoins fondamentaux de la majorité des membres d’une communauté humaine. C’est ce que les hommes apprécient, estiment, désirent obtenir, recommande voire propose comme idéal. On acquiert les valeurs par l’éducation, par le travail, par le talent, par l’héroïsme, par l’effort personnel. Aujourd’hui la richesse constitue une valeur, il faut avoir de l’argent par tous les moyens. En effet quand vous avez de l’argent, on a tendance à vous respecter plus que celui qui n’en possède pas.

 

 

Tout notre quotidien est fondé sur un système de valeurs, tous les jours on évalue quelque chose, physiquement, intellectuellement, spirituellement, quantitativement et qualitativement. Il y a des hautes valeurs, mais qui sont irréalisables par les individus ordinaires, par exemple, les héros, les saints, les martyrs. Rosa Park en décidant de s’asseoir sur une place réservée aux blancs étaient en train de niveler les valeurs qui lui étaient assignés jusque-là. Il y a des basses valeurs, des déviances négatives qui transgressent les normes réels vers les bas par exemple, le mendiant, le voleur, le drogué.

 

La liberté est une haute valeur c’est pourquoi chaque être y tient. L’amour aussi, les gens sont prêts à y mourir, la mort également est une valeur il suffit de mourir pour revêtir toutes les distinctions qu’on avait pas de son vivant, souvent celui qui n’avait pas de vêtements est habillé de plus beaux habits scintillants, et lors de l’oraison funèbre on l’affuble de beaux témoignages.

 

Dans Horace, Julie apporte les nouvelles du combat. Rome est tombée, pire encore deux des frères d’Horace sont morts et un fils, l’époux de Sabine, face aux trois curiacés, s’est enfui. Pour le vieil homme, son nom et ses yeux ont été bafoués par son fils qui n’a pas combattu jusqu’au dernier soupir. Il promet de venger cela en tuant ce fils ; c’est alors que Julie lui demande : Que vouliez-vous qu’il fît des trois curiacés ? Il fut utile qu’il mourût… Répliqua Horace !

 

La valeur et le destin de l’homme.

 

Nous ne pouvons pas nous enfermer dans nos certitudes culturelles en évoluant en vase clos. Il faut s’ouvrir à l’occident pour mieux asseoir notre culture, il faut chercher à découvrir ce qui fait leur force, dans la mesure où nous sommes en rapport avec l’occident depuis la traite négrière, la colonisation et la coopération. C’est comme une dialectique ascendante et descendante avec toutes les communautés humaines.

 

Les valeurs transmissibles

Les valeurs africaines primordiales à transmettre pour une maman africaine, à ses enfants sont, notre foi africaine, qui est un ensemble de rites, la pratique des langues vernaculaires pour lui permettre de comprendre le bien fondé des coutumes, des contes et légendes africaines, des devinettes, des proverbes, des chants, des danses, puis   la tolérance, l’hospitalité qui est légendaire chez les africains, parce qu’on vit dans une communauté humaine, il faut accueillir l’autre comme un frère, le sens du travail, afin qu’il sache que par le travail il gagnera sa vie, la solidarité et la générosité pour partager avec ceux qui n’en ont pas, des valeurs de paix, le courage, le patriotisme, et le sens des visites sur la terre natale de ses ancêtres.

 

Les valeurs africaines comme les langues maternelles sont très importantes pour les africains, elles aident l’africain à savoir où il se situe aux yeux de ses concitoyens, les valeurs centrent l’attention sur ce qui est utile et essentiel, même si une action n’est pas importante pour un individu mais  socialement considérée comme valable,  celle-ci est digne d’être poursuivie, les valeurs créent de l’intérêt, et procurent l’encouragement, les manières idéales de penser, elles sont au cœur de l’édification de l’identité, il y a une valeur propre aux camerounais, le mental, c’est propre à chaque camerounais  en tant que camerounais je dois connaître les dix provinces de mon pays, les capitales, certaines personnalités clés, le couleur du drapeau, l’hymne national. Les valeurs africaines sont bien intégrées au niveau de la musique et du sport, c’est en parlant à certains joueurs de leur origine qu’ils peuvent aller jouer pour pays d’origine. Il y a eu une grande polémique au sujet d’une miss qui ne savait pas chanter l’hymne national de son pays d’origine après avoir gagné le concours.

 

Les femmes africaines ont-elles réussi ?

 

Cette transmission existe selon les sociétés, les cultures, les groupes humains, cela part des expériences qui déterminent chaque acteur, parce que selon les mots d’Héraclite « on ne peut pas se baigner deux fois dans les mêmes eaux d’un fleuve. » Pour transmettre les valeurs il faut soi-même être doté d’un certain nombre de valeurs.

 

Regardons par exemple, les premières femmes africaines, arrivées en occident après les indépendances avaient un seul souci : celui de rentrer en Afrique servir leur pays. Cela leur tenait à cœur, elles ne venaient pas pour rester. La culture et l’amour du terroir étaient profondément enracinés en elles, et l’Afrique les attendaient, elles venaient pour étudier, et si d’aventure elles faisaient des enfants elles leur inculquaient les valeurs africaines pour ne pas s’égarer.

 

Les peuples qui ont réussi.

 

Les peuples de l’Afrique du nord ont réussi dans leur immense majorité. Vous n’entrerez pas dans une famille marocaine, algérienne ou tunisienne qui ne parleraient pas l’arabe, tous les enfants s’expriment en arabe à la maison. il y a également les maliennes, les sénégalaises qui ont réussi à transmettre authentiquement leur valeur comme si elles vivaient en Afrique. Pour un enfant sénégalais c’est ce que dit sa mère qui compte avant tout.

 

Ce n’est pas le cas pour les peuples bantous, d’Afrique centrale. Ceux-ci copient l’occident et copient mal, elles gardent à l’esprit qu’elle manque du temps, donc la première difficulté c’est l’africain lui-même. Il y’a une réelle difficulté pour les enfants nés de couple mixte avec un papa africain et une femme caucasienne, c’est difficile au père de transmettre les valeurs africaines en ce moment, parce que très souvent l’enfant passe la plupart de son temps auprès de sa mère et ce n’est pas le père qui viendra dire le contraire de ce qu’elle a fixé comme directives. Les familles africaines obnubilées par la recherche effrénée de l’argent n’ont plus de temps de transmettre les valeurs, quantitativement et qualitativement. La deuxième difficulté quand les enfants se retrouvent dans les pays comme l’Allemagne, la Russie, les langues sont rébarbatives, il faut d’abord se battre pour maitriser cette langue en plus des conditions climatiques, imaginez quand il fait froid, tout le monde est presque nerveux.

 

La troisième difficulté c’est quand l’enfant grandit, à 13 ans 14 ans, il commence à s’éloigner de ses parents, il cherche son chemin. Une petite jeune fille de 6 ans que je gardais pendant mes études, m’a dit un jour que sa maîtresse lui avait dit que personne d’autre ne devrait la laver. En Occident l’enfant est roi, il n’est pas toujours facile de l’éduquer ; il faut aller avec patience et douceur. Ce que la maman lui dit est un épiphénomène si surtout cela ne cadre pas avec l’approche ou les propos de sa maîtresse.

Et l’autre difficulté concerne les africains acculturés. En France dès qu’on a obtenu la nationalité française, le comportement change, on se détache peu à peu du milieu africain ; à peine deux mots de causeries, la personne vous dit « je suis français, » quand une personne fait déjà 25 ans sans rentrer en Afrique, et qu’il repart pour 15 jours. Que peut-il transmettre à ses enfants ?

 

Si les haïtiens avaient oublié leur culture, ils ne se seraient pas libérés des chaînes de l’esclavage.  La cérémonie des bois caïmans fut l’œuvre de Boukman, un initié dans les rites africains.

 

L’enfant est un être très écologique dans l’espace qui l’accueille, il s’adapte très vite. En effet, dans un nouveau milieu, il est capable de parler couramment une langue étrangère en un laps de temps. L’enfant africain résiste aux affronts culturels qui parsèment sa vie en occident, il s’ouvre lentement à l’éducation occidentale mais se heurte au problème de la transmission des valeurs d’origine.   Transmission qui ne pourraient être possible qu’au travers du regard des parents, des poètes ou des intellectuels.

 

 Enfant reconnu et accepté, il devient le partenaire de la société et est en proie à toutes les convoitises : convoitise de l’état qui veut qu’il s’intègre, convoitise de ses parents qui veulent qu’il connaisse les valeurs africaines, convoitise de ses copains qui ne sont pas très contrariés dans sa manière de vivre, convoitise de l’ancien parisien qui lui dit qu’il n’est plus en Afrique. L’histoire a en effet fait son chemin, et il n’est plus implanté sur une terre qui n’est pas l’Afrique, il est en face de plusieurs races et cultures, et forcément la culture du pays d’accueil, il doit faire avec, il doit s’assumer en tant qu’être complexe non plus par une identité unique mais une identité multiple qui se manifeste dans son existence quotidienne

 

Il y a une nécessité à transmettre nos valeurs africaines à nos enfants, parce que l’Afrique les attendra, dans leurs œuvres artistiques, leurs œuvres intellectuelles, leurs écrits, dans leurs performances sportives. Cela devrait se faire avec subtilité, patience et sans agressivité. Si vous usez de force, l’enfant vous rejettera et si un enfant vous rejette, il rejettera aussi vos connaissances.

 

Lorsqu’on demandait à Senghor ce qu’il choisirait de sa triple vie publique qui se résume en homme politique, enseignant et poète, il répondait mes poèmes d’abord c’est là l’essentiel, il voulait ainsi parler de son imaginaire africain, ses valeurs, sa culture.

 

Les femmes africaines ont elles réussi à transmettre ces valeurs à leurs enfants ?

Les grecs se méfiaient de ceux qui ne parlaient pas leur langue.

Les femmes africaines n’oublieront pas leurs origines, elles n’oublieront pas qu’elles ont l’avantage d’avoir deux patries et deux identités, elles devront s’armer de patience et posséder comme on dit un cœur de tourterelle, une peau de crocodile, et un estomac d’autruche. Un cœur de tourterelle pour ne jamais se fâcher ni s’emballer, une peau de crocodile pour se coucher même dans les égouts et surtout ne pas oublier le vieil adage, un morceau de bois cent ans dans l’eau ne deviendra jamais poisson. Article similaire https://o-trim.co/kfr

 

Bibliographie

Thales,

 Platon la république

Héraclite d’Ephèse

L’histoires générales de l’Afrique Joseph Kizerbo

Calvin Djouari, conférences de Lausanne

Revoir Yangba et Nkongsamba

Senghor interview

Cours de marcien Towa (philosophie antique et médiévale)

Jean d’Ormesson interview

Marcel Gauchet analyse et débats anthropologique

Continue Reading

FRANCE :: POINT DE VUE

Infos: Actualités France :: Le SED, Jean Pierre Amougou, crime et politique Par l’écrivain Calvin Djouari :: France news

JP Remy Ngono l’icône du journalisme africain, décrit dans un direct du 9 février son séjour au sein du SED. Une description pas très longue, mais qui laisse imaginer la froideur du lieu. Ici, il ne s’agit pas d’une histoire à postériori, mais des faits vécus par le journaliste en personne. Dans un endroit où

Published

on

Infos: Actualités France :: Le SED, Jean Pierre Amougou, crime et politique Par l’écrivain Calvin Djouari :: France news

JP Remy Ngono l’icône du journalisme africain, décrit dans un direct du 9 février son séjour au sein du SED. Une description pas très longue, mais qui laisse imaginer la froideur du lieu. Ici, il ne s’agit pas d’une histoire à postériori, mais des faits vécus par le journaliste en personne. Dans un endroit où il s’est retrouvé en train de parler le pidgin qu’il maîtrisait moins. A l’entendre raconter, il vaut mieux tout faire dans la vie pour éviter un tel endroit. La liberté, la liberté, elle est chère, la liberté… J’ai été retenu pendant 6 heures dans un aéroport, quelque part dans le monde parce que mon ancien boss avait falsifié à mon insu mon passeport croyant me nuire. Pendant ces 6 heures, j’ai vu ce que cela signifie d’être libre. Heureusement que le responsable qu’on avait appelé au Cameroun pour m’identifier a certifié « que c’est un Camerounais. » Une voie inconnue m’a sorti d’affaire. C’est aussi cela notre pays, il nous défend dans l’ombre à notre insu, quand c’est bien il faut le reconnaître. Mais ma cellule n’était pas celle du SED. Une cellule d’aéroport est un hôtel 4 étoiles : tu prends ton bain, tu déjeunes à ton goût, et on t’offre un dîner copieux. Et lorsqu’on constate qu’on t’a commis un préjudice, on te paie. Ce fut mon cas.

Le SED

Même si vous avez l’esprit le plus vif, vous êtes brisé dès les premiers instants. C’est en plein centre de la capitale du Cameroun. Ce n’est pas Tcholliré, ni Mantoum ou encore Yoko, c’est le SED ; il est devenu célèbre sous la présidence de son excellence Paul Biya. C’est là qu’on amène tous les grands commis de l’Etat véreux et les révolutionnaires primaires. Au SED, chacun arrive avec son histoire trouble, pénible, comme le vestige d’un lendemain d’ivresse. Je ne sais pas grand-chose de cet endroit mystérieux. Ceux qui y ont séjourné, n’ont pas souvent fait de longs commentaires. Le SED intervient semble-t-il en fonction de la gravité des crimes ou de l’importance du délinquant. A la manière dont JP Rémy Ngono le décrit, il vaut mieux dans la vie ne pas s’attirer des ennuis ; ce ne sont pas des délinquants primaires ; ce sont souvent des intellectuels, c’est-à-dire des personnes qui ont reçu une bonne éducation, et qui ont fait de bons parcours avant de s’égarer dans la vie ; bref, ce sont des personnes conscientes qu’on accueille en ce lieu d’enquête passé pour légende. Les premières minutes sont explosives, après le quotidien n’est plus à oublier. Vidéo sur les  nouvelles arrestations https://o-trim.co/nmz

Chaque pays à son SED. Au Gabon, c’est le camp Roux ou le B2, là c’est autre chose. Il ne faut jamais être convoqué au camp Roux ; dès l’entrée au portail, tu es rouée de coups. Beaucoup de gabonais ont quitté le pays lorsqu’on leur a notifié une convocation au camp Roux. Si tu es un étranger, tu as beaucoup de chance d’en sortir vivant. De toute façon vivant ou pas vivant, tu en ressors bien abîmé pour toute la vie.

Mais au SED, il parait qu’on ne te touche pas, mais tu t’effondres seul. La torture est psychologique. Le regard du lieutenant, du capitaine, ou du colonel désamorce tes forces. Des centaines d’enquêteurs défilent devant toi. Tu es impressionné par ses beaux grades flanqués, somptueux, extravagants. Là, c’est le décor extérieur. Au milieu de la cour des centaines de soldats, policiers et gendarmes sont armés jusqu’aux dents. C’est le temps des patiences. Si l’accusé n’est pas patient, il l’apprend.

Le SED, dit-on est pourvu de tous les enquêteurs : du criminologue au psychologue, de l’anthropologue au polémologue, en passant par les psychiatres ou la sociologie sans oublier le droit dans toutes ses formes. Ils connaissent la société camerounaise par cœur et sont bilingues. C’est la fine fleur de l’armée surtout en matière judiciaire, ils sont là, rompus à la tâche. Article similaire  https://o-trim.co/nvb

Le décor interne,

Le SED, on y arrive à la descente de l’escorte comme un Baron, une fois à l’intérieur, c’est le silence. Dans tes plus beaux des rêves, commence à l’opposé ton plus horrible cauchemar.
Personne n’oublie son premier jour comme le dernier. Ce n’est pas un lieu où règne la terreur comme les quartiers des prisons de Nkodengui ou de New-Bell. C’est le calme, mais ce calme est plus torride que les bruits. Ailleurs, ce sont les prisonniers qui te font la fête, mais ici, tu es entre quatre murs qui te parlent dans ta solitude. On dit souvent que les écrivains adorent les endroits pareils pour rédiger ou lire afin de booster leur connaissance, mais ici même avec tous les conforts, tu passes à côté, ton cerveau se vide car tu bagarres avec ton esprit, tu n’as pas envie de te suicider, le suicide peut être long, ta vie se déroule sous tes yeux.

De temps en temps, tu te parles à toi-même, en te posant mille questions, tu es prêt à donner tous tes milliards, pour te racheter et être libéré. Quand un autre complice arrive, tu dis enfin, comme Jean de la Fontaine, un autre loup qui a aussi la queue coupée. Vous commencez à vous raconter vos peines pour voir qui est le meilleur d’entre vous en matière d’exécution de crimes. Vous ne vous souciez pas à la condition d’hygiène souvent dégradante. La promiscuité, le détritus de toute sorte présents dans la cellule ne vous disent rien. Vous n’avez pas le même profil, mais vous êtes tous là désormais. Une nourriture très variable. La qualité de la nourriture dépend de l’ingéniosité du cuisinier. La nourriture elle-même est fade dans votre bouche. Quelque chose qui va très vite dans les cellules, ce sont les ragots. L’accusé ou le prisonnier sont toujours gentils, car leurs décharges négatives les ont quittés, remplacées par le bon sens. A peine, tu veux manger, les enquêteurs sont là.

Reprenons dès le début. Avant qu’une personne ne soit convoquée, on connaît son profil, c’est-à-dire toutes les informations sur l’intéressé. Ils savent tout, des informations bien consignées parfois depuis des années et le jour qu’on t’appelle, il vaut mieux être à l’heure. Refuser d’obtempérer est un défi. Personne ne peut l’oser. Cet endroit est l’institution même de la république. On ne lance pas de défi à l’institution sinon on te rafraîchit la mémoire. Tout se passe dans le calme. Au début, il n’y a jamais de brutalité. Lorsque tu arrives, tu es accueilli poliment. On te propose même un rafraîchissement. C’est quand tu prends goût de ce rafraîchissement que les questions commencent à pleuvoir. L’enquêteur t’écoute avec une stricte politesse chacune de tes paroles. Il y a dans ces lieux quelque chose d’énigmatique, qui pousse l’homme à dire la vérité sans s’en rencontrer compte. Tu es dans le plaisir de parler. Mais très vite, s’installe un climat d’angoisse.

Tu parles… Tu dis tout, jusqu’aux choses qui n’ont pas été demandées. On t’observe marmotter tes paroles et tout à coup, l’enquêteur change. Il minimise ce que tu viens de relater, il te lance un regard furibond, il va dans la direction, opposée, et te dit qu’il n’a rien compris de ce que tu viens de raconter. Un secrétaire a pourtant tout noté. Tes forces commencent à te quitter, tu sens que tu n’es plus rien. Quand tu étais quelque chose, personne ne pouvait t’obliger à reprendre un long discours. C’est un lieu comme nulle part ailleurs parce qu’ils sont spéciaux.

 La liberté. La liberté. La liberté. Elle est chère la liberté. C’est là où le puissant ministre Edzoa Titus, imbu qu’il a toujours été, s’est trouvé réduit à l’impuissance.

Quand l’homme change d’échelle, il devient dangereux. Amougou Belinga est présumé auteur d’un forfait atroce, le milliardaire n’est plus qu’un simple bagnard. Un haut dignitaire du Cameroun, cette fois ce n’est pas kafkaïen, il connaît les motifs de son arrestation. Généralement, celui qui aime le plaisir, n’aime pas la souffrance.  Au SED, ce sont des petites cellules, un sol glacé ou chaud selon le climat du moment, le locataire ne bénéficie d’aucun confort particulier, aucun traitement de faveur, malgré le statut, à l’intérieur de la cellule, on ne sait s’il fait jour ou nuit, tu n’aperçois que le Juda de la porte et du couloir où défilent les hommes en tenue. Des escaliers interminables selon certains, tu as l’impression de descendre dans un puits sans fond. Privé de tout, tu n’es plus rien, tu ne peux même plus être nerveux. 

Dans ta cellule, tu te lèves, tu t’assois, tu fais « les cent pas », tu attends. Une longue attente, des heures, des jours, des mois, des années, et tu perds la notion du temps. Tu penses à ton passé à ce que tu étais et tu vois ce que tu deviens. Il n’y a même pas moyen de penser à tes enfants. Tu regrettes ton mal, tu le regrettes et tu prends conscience sur le que tu n’étais qu’un homme comme tout le reste. C’est aussi un mauvais temps parce que tu peux accuser tout le monde, tu es prêt à lâcher. Tu ne veux plus mourir seul, et les dissensions commencent là, la vie de ta famille n’a plus aucune importance. Tu n’y penses plus. Au SED, on fait disparaître l’individu dans sa dimension concrète ; il devient une illusion sans importance ; il comprend qu’il ne refera pas le monde tel qu’il l’avait espéré. On te fait comprendre que ta vie ne vaut plus rien.

Crime et politique

Les crimes politiques, il y a souvent eu des crimes politiques dans notre pays, nous le savons, mais ici cela ne semble pas l’être. C’est un crime d’affaire qui est tragique. Dans les crimes politiques, on est protégé parce que l’individu n’est rien, c’est l’idéologie qui compte. Ici, ce n’est pas un crime idéologique, c’est un crime émotionnel. Le crime ne semble pas avoir été accompli au nom d’un intérêt supérieur, mais pour assouvir un désir personnel. C’est un crime commis par vanité ; des personnes qui voulaient être la terreur d’une population pour se faire craindre et manger sans peur. Mais dans un pays, la voix du peuple est plus forte, c’est la voix de Dieu.

Il risque avoir de conséquences politiques et administratives, du moins on va l’éviter que cela soit politique immédiatement, sinon il risque emporté beaucoup d’autres personnes. Mais l’écho est profond, il y avait une orientation politique bien ficelée lorsqu’on écoute certains experts en la matière parler. Au Cameroun, tout est politique. 

Le parti et les crimes.

Je redis. Si les accusés avaient tué au nom du parti, il serait sauvé parce que le parti n’a jamais tort. On peut se tromper, mais par le parti. Entre le parti et l’homme, c’est le parti qui gagne. Sur le plan idéologique, le parti est plus grand que l’homme. C’est ce qui s’est passé à Mbandjock avec l’assassinat de mon cousin Souley Guegnang, ancien adjoint au maire qui était dans la localité une icône comme Martinez. 

Le parti marche sur les cadavres, il ne connaît pas d’erreur, il ne l’a jamais faite, c’est le parti qui fait l’histoire et il faut obéir aveuglement aux directives. Dans ce crime crapuleux, les accusés ne voulaient faire triompher aucune conviction idéologique. Le parti pour progresser, ne tue pas, mais s’écarte d’un homme. Ce n’est pas la haine, puisque dans 30 ans ou 50 ans, on peut te réhabiliter. La mort en politique est donc un châtiment qui semble rationnel en certaines circonstances. Nous sommes ici dans la philosophique politique en plein discours machiavélique.

L’homme politique doit s’attendre à une mort certaine qui sera une formalité administrative. Les hommes politiques ont le même caractère, une douce violence, posés et réalisée dans le calme. Tous ceux qui viendront feront la même chose. La torture est souvent faite pour que l’homme reconnaisse ses actions retorses, que l’entourage retient la leçon et servir d’exemple. Dans un pays, il y a toujours un homme à abattre. On ne se presse souvent pas, on attend le bon moment pour confier cela à un novice qui doit faire ses preuves et avoir ses premiers galons. Dans un pays européen dont je tais le nom, les étudiants en médecine qui veulent soutenir leur thèse dans une spécialité qui pose des prothèses, font des diagnostiques alarmants à des personnes saines pour l’obliger à te couper une jambe. Cynique, n’est-ce pas ? Mais c’est la réalité. Je n’en dirai même pas plus. Au Cameroun, on a très bien appliqué Machiavel et Karl Marx dans les projets politiques, cela ne date pas d’aujourd’hui. C’est depuis les indépendances, je dirai même depuis Douala Manga Bell. Ce sont les colons qui nous les ont appris.  Mais souvent en Afrique l’élève dépasse le maitre.

Imagination que vous soyez condamnés à la perpétuité et votre femme de 25 ans vous fait le même jour ses adieux. La vie est parfois malheureuse. Nous traversons des événements d’une ampleur terrifiante. Chaque enquêteur doit savoir qu’il travaille au nom de l’humanité en général et du Cameroun en particulier. J’avais souvent écrit dans mes premiers livres qu’il fallait bien traiter les prisonniers parce qu’ils étaient ces genres d’hommes qui avaient eu la malchance d’être arrêtés parmi tant d’hommes qui commettent les méfaits sur la terre. Mais ici, vraiment la pitié n’est pas possible parce que cet acte barbare même les animaux ne sont pas en mesure de le faire. Quand on imagine ce que ce Zogo a subi, franchement, les larmes s’échappent de nos yeux, on a envie d’être le premier au peloton d’exécution lorsque la condamnation tombera.

Continue Reading

Trending

0:00
0:00