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Infos: Actualités France :: PREDICATION DU DIMANCHE 26 FEVRIER 2023 Rév. Dr Joël Hervé BOUDJA :: France news
Textes : Genèse 2, 7-9 ; 3,1-7 ; Romains 5, 12-19 ; Matthieu 4, 1-11 Chers frères et sœurs dans le Seigneur, Le carême est souvent présenté comme un simple temps de recentrement, de ressourcement, de retour à l’essentiel… Un peu comme s’il s’agissait d’une période de régime, d’amaigrissement de l’ego. Une petite cure de detox en somme —
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3 semaines agoon

Textes : Genèse 2, 7-9 ; 3,1-7 ; Romains 5, 12-19 ; Matthieu 4, 1-11
Chers frères et sœurs dans le Seigneur,
Le carême est souvent présenté comme un simple temps de recentrement, de ressourcement, de retour à l’essentiel… Un peu comme s’il s’agissait d’une période de régime, d’amaigrissement de l’ego. Une petite cure de detox en somme — et un temps de quarantaine — pour éviter les tentations et renaître à Pâques ! Ce n’est pas totalement faux bien entendu, mais c’est toujours un peu moralisant. Il y a certes le temps du carême, mais il pointe surtout vers les lieux où jeûner trouve réellement sa pertinence ! Il s’agit de visiter ces lieux où il nous faut vaincre notre envie de maîtrise, ces lieux, ces relations sur lesquelles il nous faut poser un regard différent, neuf !
Je ne sais pas si vous avez fait attention aux différents lieux où se situent les tentations que nous avons entendues. Ils ne sont pas choisis au hasard. Dans l’évangile, les tentations de Jésus sont éprouvées respectivement dans le désert, mais aussi dans la Ville sainte, et sur la montagne. Dans la symbolique biblique, ce sont justement des lieux de rencontre avec Dieu, autant de lieux où le sacré se révèle…
Dans l’évangile de Matthieu, les tentations ne sont donc pas situées dans des lieux neutres, loin du sacré, a priori éloignés de Dieu. L’évangéliste place justement le tentateur là où l’homme biblique a l’habitude de chercher Dieu : au désert, dans la ville sainte, dans le temple : là où peut-être nous nous croyons parfois plus proches de lui…
Je ne suis pas en train de vous dire qu’il faut jeûner d’église, ne plus fréquenter les lieux de cultes et se mettre en quarantaine comme si un mystérieux virus régnait dans les endroits sacrés. Non, mais c’est bien là toute l’ambiguïté de la tentation, et l’œuvre du diviseur et du serpent. La tentation et la convoitise se développent justement dans les lieux que nous idéalisons, les personnes que nous admirons, dans nos lieux de sécurités, de confort, de sacré, …
N’est-ce pas bien souvent lorsqu’on croit qu’une relation est solide et indestructible, qu’elle nous échappe et qu’on éprouve de la solitude ? N’est-ce pas souvent lorsqu’on a des certitudes — sur soi ou sur Dieu — que nos proches sont là pour nous rappeler qu’elles sont illusoires et que nous sommes ainsi ramenés à notre finitude ?
Et c’est peut-être là toute la complexité des lectures de ce jour. Elles nous invitent à lutter — utilisons le mot — contre toute tentative de maîtrise, de sécurité, de preuve, de toute-puissance… Elles nous invitent à visiter les lieux de nos idéaux, les lieux de pouvoir afin d’y faire place au manque. C’est ce combat que Jésus, au désert, dans la ville sainte et sur la montagne, a remporté. Il n’a pas voulu entrer dans la maîtrise, mais bien dans la maitrise de sa maîtrise. Et tel peut être l’enjeu de notre carême. Il s’agit — dans tous les lieux où nous espérons être épanouis, où nous voulons réussir ou être comblés — de jeûner du désir d’être rassasié ! Permettez-moi l’expression paradoxale… Il s’agit de jeûner du désir d’être pleinement rassasié.
Avec cette clé, je vous invite à revisiter tous vos lieux de vie… Au boulot ? Il s’agit de jeûner du désir d’être pleinement satisfait ! En couple ? Il s’agît de jeûner du désir d’être pleinement heureux ! Avec Dieu ? Il s’agit de jeûner du désir d’être pleinement comblé ! Désire ce que tu as, et tu auras alors tout ce que tu désires nous rappelle la sagesse ! Il nous adresse donc cette question toute simple. En quoi, en qui, où places-tu ton désir le plus profond ? Qu’est-ce qui te nourrit ? Ce pour quoi tu serais prêt finalement à « sacrifier » ta vie et à la rendre finalement sacrée ? N’y a-t-il pas un jeûne salutaire à faire ? N’est-ce pas dans un de ces lieux qu’il faut jeûner de notre désir d’être comblé ? Et qu’il faut laisser de la place à Dieu ? Chez certains, ce sera le jardin d’éden, d’une relation idéalisée ou d’une famille rêvée ; chez d’autres, ce sera la ville sainte d’une religion, d’une église dont il faudrait faire le deuil ; chez d’autres encore, ce sera la montagne d’un projet aussi idéalisé qu’irréaliste.
Oui, il nous faut jeûner du désir — tellement humain — d’être comblé. L’humain ne grandit que lorsque son désir de puissance est vaincu, que lorsqu’il met des limites à l’illimité de son désir. Bien entendu, « il ne s’agit pas de refuser le désir, mais le désir de tout désirer. Il ne s’agit pas de refuser d’être excellent — ou d’être à la pointe dans une discipline, par exemple — mais de refuser d’être dans la toute-puissance. » Il s’agit peut-être, simplement, d’inviter Dieu à notre table. Paul Beauchamp a une belle expression pour résumer la première lecture : « l’être humain peut manger de tout… il ne peut manger le tout » !
Alors, je vous invite à revisiter tous vos lieux — à commencer par votre cœur — qui aspirent où il faut passer par un temps de jeûne.
Le jeûne amène toujours un petit creux, comme un tombeau vide invitant à une renaissance. Vécu comme cela, ce carême nous nourrira réellement, nous donnera faim, nous restaurera.
Bien-aimés dans le Seigneur,
Au-delà de ces quelques considérations, je voudrais avec vous, ce matin, insister sur les bienfaits du jeûne puisque le Christ l’a vécu durant quarante jours, nous rappelle l’évangile. Très vite, lorsque nous avons la chance de pouvoir vivre un temps de jeûne, nous découvrons des manques. Et ces derniers sont essentiels pour nos vies. Me revient en mémoire cette histoire de Jacques Lacan (médecin et psychanalyste français) qui assistait à un colloque sur sa propre pensée.
Au fur et à mesure des interventions, il avait l’impression que tout avait été dit, que tout était comblé, qu’il n’y avait plus lieu d’ajouter quelque chose. Dans sa conclusion, il dévoile à l’ensemble des participants cette réalité : « en vous écoutant, j’ai ressenti que le manque commençait à me manquer ». Il n’y a rien de plus terrible lorsque le manque nous manque. Cela signifie que nous sommes devenus pleins de tout. Il n’y a plus aucun espace en nous. Nous nous confrontons alors au comble du manque, c’est-à-dire le manque du manque tellement celui-ci est comblé. Il est vrai que cette situation peut nous rassurer.
En effet, il n’est pas toujours facile de marcher au milieu de son propre désert marqué par tant de vide. Nous pouvons être épris d’un certain vertige. Il en va d’ailleurs du désert comme du jeûne. Ce dernier ne concerne pas seulement la nourriture. Il nous est effectivement loisible de jeûner de tant de chose. Dans un hôpital, combien d’entre nous ne sont-ils pas confrontés au jeûne de la santé. Elle vient à manquer et nous cherchons à la restaurer. Un tel jeûne nous fait également entrer au plus profond de notre être, vivre une certaine forme de retraite intérieure pour retrouver l’existentiel de nos existences.
L’épreuve de la maladie, de la perte d’un être cher peut nous laisser un grand vide tout en nous ramenant à nos manques essentiels. Il est vrai que certains ne pourront plus jamais être comblés et qu’il y a une forme de béance en nous. Dans la foi, osons alors croire et espérer qu’au plus profond du fond de nos manques, nous ne sommes pas seuls. Par l’exemple de cet épisode au désert, le Christ s’invite au cœur de nous-même. Il est cette présence discrète, respectueuse, un souffle fragile qui vient susurrer au creux de notre ombre : « non, tu n’es pas seul, je suis avec toi car je suis descendu au creux de tous tes manques. Je reconnais cette béance qui t’habite et je m’autorise à venir m’y reposer pour qu’un jour, à ton rythme, lorsque tu le sentiras, tu pourras toi aussi vivre de ma présence au cœur de ton cœur ».
De manière symbolique, le tentateur de l’évangile ne permet pas ce temps de ressourcement. Il nous enferme en cherchant à nous combler de faux besoins. En effet, par rapport à la première tentation, le Christ nous rappelle que tout être humain a plus besoin d’amour que de nourriture. A la seconde tentation, Jésus nous demande de ne pas entrer dans un processus de négociation avec le Père. Celui-ci se vit en nous au plus intime de notre intimité. Enfin, le refus de la troisième tentation est de reconnaître que notre Dieu qui s’est révélé en Jésus-Christ est un Dieu qui s’agenouille auprès de nous en étant cette présence toute intérieure qui illumine nos manques véritables d’une espérance que rien ne pourra jamais venir éteindre. Entrons alors ensemble dans ce merveilleux temps de Carême, il est pour chacune et chacun de nous, où que nous en soyons dans nos vies, ces jours offerts pour que le manque nous ramène toujours vers l’essentiel de notre histoire, c’est-à-dire l’amour. Amen
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Quatrième dimanche du carême Textes : 1 Samuel 16, 1-13 ; Ephésiens 5, 8-14 ; Jean 9, 1-41 Durant tout le ministère public de Jésus, les Pharisiens et les chefs juifs ne cessent de lui tendre des pièges. Ils cherchent tous les moyens pour l’accuser. Aujourd’hui encore, dans l’évangile selon Jean, nous assistons à une controverse entre les
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3 jours agoon
mars 19, 2023
Quatrième dimanche du carême
Textes : 1 Samuel 16, 1-13 ; Ephésiens 5, 8-14 ; Jean 9, 1-41
Durant tout le ministère public de Jésus, les Pharisiens et les chefs juifs ne cessent de lui tendre des pièges. Ils cherchent tous les moyens pour l’accuser. Aujourd’hui encore, dans l’évangile selon Jean, nous assistons à une controverse entre les Pharisiens et Jésus. Nous pouvons même dire, un grand combat entre « voyants » et « non-voyants ».
Tout commence par la guérison d’un aveugle de naissance. Comprenez bien, être aveugle, ce n’est pas une situation facile. La cécité contraint l’homme à vivre totalement dépendant – dépendant des autres – dépendant pour sa nourriture – dépendant pour tout. D’une certaine manière un aveugle, c’est un pauvre !
Au temps de Jésus, un aveugle était considéré non seulement comme quelqu’un qui avait une infirmité corporelle, mais aussi comme quelqu’un qui avait été châtié par Dieu. C’est pour cette raison que les disciples, en voyant l’aveugle, ont demandé tout de suite à Jésus : « qui a péché, est-ce lui ou bien ses parents ?» Pour Jésus, il en est tout autre : être né aveugle, n’est pas, en effet, un châtiment de Dieu. Au contraire, Dieu veut que tout homme soit libéré de toute situation malheureuse et jouisse de la lumière.
Jésus, dans sa bienveillance, voit un homme dans une situation concrète difficile, un aveugle, quelqu’un qui vit dans les ténèbres. Il l’a libéré de sa misère, de son aveuglement. Grâce à l’intervention de Jésus, cet homme a retrouvé la vue, mais, cette guérison s’est réalisée un jour de Sabbat. Un tel événement aurait dû susciter la joie, l’admiration de tout le monde. Eh bien non, tel n’a pas été le cas !
Ce miracle n’a pas fait l’unanimité chez les juifs, les avis se partagent. Au lieu de rendre gloire à Dieu pour ses bienfaits, les Pharisiens et les chefs des juifs, enfermés dans leur vision étroite d’une religion formaliste, s’offusquent contre Jésus. Ils prennent prétexte de ce miracle pour accuser Jésus de ne pas respecter le jour du repos, le jour du sabbat ! Ils vont même jusqu’à affirmer que « Jésus ne vient pas de Dieu ».
L’événement prend un caractère officiel à cause de l’infraction à l’observance religieuse du Sabbat. Ils oublient que : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. » Ils ignorent que « le Fils de l’homme est maître même du sabbat. » Mc 2, 27- 28. La guérison de l’aveugle-né devient source d’hostilité, prélude à la nuit de la trahison, au procès des Chefs juifs contre Jésus, à la condamnation et à la mort.
L’heure des ténèbres durant laquelle le Fils de l’homme sera rejeté même par les siens s’annonce ! Cependant, nous devons comprendre, qu’en dépit des oppositions humaines, ce miracle – cette guérison – est un signe qui manifeste le triomphe de Jésus, lumière du monde sur les forces du mal, sur les ténèbres de ce monde. Dans le début de cet Évangile, Jésus nous le dit : « Tant que je suis dans le monde, je suis la Lumière du monde. »
Jésus, en ouvrant les yeux de l’aveugle, se manifeste comme la lumière du monde. Les pharisiens et les chefs des juifs devaient le comprendre et reconnaître que Celui qui agit ainsi « vient de Dieu », qu’il est bien le Fils de Dieu, « l’envoyé » … Pourtant, leurs cœurs restent endurcis, ils ne laissent pas pénétrer la « vraie Lumière » de la Parole de Dieu en eux.
Nous sommes face à la réaction de ceux qui ne s’ouvrent pas à l’action de Dieu. Comme nous le dit l’évangéliste Jean dans le prologue de son évangile : « La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie.» Face à leur endurcissement, à leur « aveuglement » spirituel, Jésus leur dit : « Je suis venu en ce monde pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
La suffisance, rend le cœur de l’être humain réfractaire à la lumière de Dieu. Ceux qui croient voir et tout savoir, c’est-à-dire les orgueilleux, les autosuffisants, n’arrivent pas au salut et demeurent dans les ténèbres ! La preuve en est dans l’Évangile de ce jour, les chefs des juifs sont aveuglés par l’orgueil, enfermés dans leur stricte vision religieuse, insensible à l’égard des douleurs humaines. Ils étaient incapables de comprendre et d’admettre que Jésus est le Fils de Dieu, la Lumière du monde.
Ceux qui croient ne pas voir, parce qu’ils sont conscients de leur cécité, de leur pauvreté, c’est-à-dire les humbles, obtiennent la lumière de la vie. L’homme né aveugle a donné la preuve, que nous ne pouvons avoir la lumière de la vie qu’en acceptant, par notre foi, la personne de Jésus. L’évangile d’aujourd’hui nous prouve, une fois encore, que Jésus est venu épouser notre condition humaine afin de nous associer à sa Lumière.
En ouvrant les yeux de l’aveugle-né, Jésus nous révèle qu’il est la Lumière du monde et que celui qui croit en lui vient à la lumière. Il est venu, parmi nous, afin de nous faire sortir de notre cécité, de nos aveuglements, à tous et à chacun ! A l’instar de l’aveugle-né, nous sommes invités en ce temps de carême à confesser et à témoigner que le Christ est la Lumière véritable. Prenons la résolution de laisser notre foi évoluer à la lumière de Pâques.
Frères et Sœurs,
Pour vivre de la tendresse de Dieu, nous avons, nous aussi, à aller nous baigner dans la piscine de Siloé.
Sommes-nous finalement si différents de l’aveugle-né ? Je ne le pense pas. Nous avons également nos propres aveuglements. En effet, tant de choses peuvent nous aveugler et ce, qu’elles soient heureuses ou non. Ne dit-on pas que l’amour rend aveugle ? Même si certains affirmeront que le mariage rend la vue. Mais au-delà de cette dernière remarque perfide, je dois reconnaître que, dans la vie, il y a tant de choses qui peuvent participer à mon propre aveuglement : je peux, par exemple, subir l’influence du groupe auquel j’appartiens et qui peut m’empêcher de dire ce que je pense en vérité par peur d’être rejeté alors que les attitudes de ce même groupe sont peu respectueuses d’autres personnes.
Je peux aussi être aveuglé par le rythme fou de la vie qui m’empêche de penser et donc de voir la réalité en face. La quête du pouvoir, la recherche effrénée de plaisirs immédiats, une volonté d’ignorance, une certaine routine, toutes ces attitudes peuvent également participer à notre aveuglement quotidien. Alors aujourd’hui Jésus, tout comme dans l’évangile, vient vers nous et nous invite à aller nous laver à la piscine de Siloé, c’est-à-dire à accepter d’entrer dans une démarche de « désaveuglement ».
Être désaveuglés de tout ce qui nous empêche de devenir nous-mêmes, être désaveuglés de toutes ces petites limites qui nous constituent et qui font partie intégrante de notre être. Ces limites sont d’une certaine manière tous nos petits travers, nos distractions, nos énervements, nos ronchonnements qui iront jusqu’à parfois faire sourire les autres de nous voir capables de nous encombrer l’esprit de tant de petits détails inutiles.
Au fil de la vie, ils deviennent comme des écailles venant se placer sur nos yeux et peu à peu, ils nous aveuglent. D’une certaine façon, ils constituent les zones ténébreuses de notre cœur, c’est-à-dire ce que nous repoussons dans nos coins intérieurs en essayant de les oublier. Ce sont tous ces petits faits et gestes, souvent anodins, qui traversent nos existences et qui nous encombrent.
Il ne s’agit pas comme tel des manques d’amour, appelés communément péchés, qui conduisent à nous exclure de l’Alliance avec Dieu et qui demandent de notre part un véritable chemin de réconciliation. Non, il s’agit plutôt de nos petits travers de tous les jours qui peuvent nous empoisonner l’existence et dont il est bon de se débarrasser de temps en temps en allant les déposer au pied de la Croix du Christ.
Quant à nous, il ne nous reste qu’à aller nous plonger dans la piscine de Siloé pour nous désaveugler et entrer ainsi dans la Lumière promise. Amen
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Quatrième dimanche du carême Textes : 1 Samuel 16, 1-13 ; Ephésiens 5, 8-14 ; Jean 9, 1-41 Durant tout le ministère public de Jésus, les Pharisiens et les chefs juifs ne cessent de lui tendre des pièges. Ils cherchent tous les moyens pour l’accuser. Aujourd’hui encore, dans l’évangile selon Jean, nous assistons à une controverse entre les
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3 jours agoon
mars 19, 2023
Quatrième dimanche du carême
Textes : 1 Samuel 16, 1-13 ; Ephésiens 5, 8-14 ; Jean 9, 1-41
Durant tout le ministère public de Jésus, les Pharisiens et les chefs juifs ne cessent de lui tendre des pièges. Ils cherchent tous les moyens pour l’accuser. Aujourd’hui encore, dans l’évangile selon Jean, nous assistons à une controverse entre les Pharisiens et Jésus. Nous pouvons même dire, un grand combat entre « voyants » et « non-voyants ».
Tout commence par la guérison d’un aveugle de naissance. Comprenez bien, être aveugle, ce n’est pas une situation facile. La cécité contraint l’homme à vivre totalement dépendant – dépendant des autres – dépendant pour sa nourriture – dépendant pour tout. D’une certaine manière un aveugle, c’est un pauvre !
Au temps de Jésus, un aveugle était considéré non seulement comme quelqu’un qui avait une infirmité corporelle, mais aussi comme quelqu’un qui avait été châtié par Dieu. C’est pour cette raison que les disciples, en voyant l’aveugle, ont demandé tout de suite à Jésus : « qui a péché, est-ce lui ou bien ses parents ?» Pour Jésus, il en est tout autre : être né aveugle, n’est pas, en effet, un châtiment de Dieu. Au contraire, Dieu veut que tout homme soit libéré de toute situation malheureuse et jouisse de la lumière.
Jésus, dans sa bienveillance, voit un homme dans une situation concrète difficile, un aveugle, quelqu’un qui vit dans les ténèbres. Il l’a libéré de sa misère, de son aveuglement. Grâce à l’intervention de Jésus, cet homme a retrouvé la vue, mais, cette guérison s’est réalisée un jour de Sabbat. Un tel événement aurait dû susciter la joie, l’admiration de tout le monde. Eh bien non, tel n’a pas été le cas !
Ce miracle n’a pas fait l’unanimité chez les juifs, les avis se partagent. Au lieu de rendre gloire à Dieu pour ses bienfaits, les Pharisiens et les chefs des juifs, enfermés dans leur vision étroite d’une religion formaliste, s’offusquent contre Jésus. Ils prennent prétexte de ce miracle pour accuser Jésus de ne pas respecter le jour du repos, le jour du sabbat ! Ils vont même jusqu’à affirmer que « Jésus ne vient pas de Dieu ».
L’événement prend un caractère officiel à cause de l’infraction à l’observance religieuse du Sabbat. Ils oublient que : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. » Ils ignorent que « le Fils de l’homme est maître même du sabbat. » Mc 2, 27- 28. La guérison de l’aveugle-né devient source d’hostilité, prélude à la nuit de la trahison, au procès des Chefs juifs contre Jésus, à la condamnation et à la mort.
L’heure des ténèbres durant laquelle le Fils de l’homme sera rejeté même par les siens s’annonce ! Cependant, nous devons comprendre, qu’en dépit des oppositions humaines, ce miracle – cette guérison – est un signe qui manifeste le triomphe de Jésus, lumière du monde sur les forces du mal, sur les ténèbres de ce monde. Dans le début de cet Évangile, Jésus nous le dit : « Tant que je suis dans le monde, je suis la Lumière du monde. »
Jésus, en ouvrant les yeux de l’aveugle, se manifeste comme la lumière du monde. Les pharisiens et les chefs des juifs devaient le comprendre et reconnaître que Celui qui agit ainsi « vient de Dieu », qu’il est bien le Fils de Dieu, « l’envoyé » … Pourtant, leurs cœurs restent endurcis, ils ne laissent pas pénétrer la « vraie Lumière » de la Parole de Dieu en eux.
Nous sommes face à la réaction de ceux qui ne s’ouvrent pas à l’action de Dieu. Comme nous le dit l’évangéliste Jean dans le prologue de son évangile : « La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie.» Face à leur endurcissement, à leur « aveuglement » spirituel, Jésus leur dit : « Je suis venu en ce monde pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
La suffisance, rend le cœur de l’être humain réfractaire à la lumière de Dieu. Ceux qui croient voir et tout savoir, c’est-à-dire les orgueilleux, les autosuffisants, n’arrivent pas au salut et demeurent dans les ténèbres ! La preuve en est dans l’Évangile de ce jour, les chefs des juifs sont aveuglés par l’orgueil, enfermés dans leur stricte vision religieuse, insensible à l’égard des douleurs humaines. Ils étaient incapables de comprendre et d’admettre que Jésus est le Fils de Dieu, la Lumière du monde.
Ceux qui croient ne pas voir, parce qu’ils sont conscients de leur cécité, de leur pauvreté, c’est-à-dire les humbles, obtiennent la lumière de la vie. L’homme né aveugle a donné la preuve, que nous ne pouvons avoir la lumière de la vie qu’en acceptant, par notre foi, la personne de Jésus. L’évangile d’aujourd’hui nous prouve, une fois encore, que Jésus est venu épouser notre condition humaine afin de nous associer à sa Lumière.
En ouvrant les yeux de l’aveugle-né, Jésus nous révèle qu’il est la Lumière du monde et que celui qui croit en lui vient à la lumière. Il est venu, parmi nous, afin de nous faire sortir de notre cécité, de nos aveuglements, à tous et à chacun ! A l’instar de l’aveugle-né, nous sommes invités en ce temps de carême à confesser et à témoigner que le Christ est la Lumière véritable. Prenons la résolution de laisser notre foi évoluer à la lumière de Pâques.
Frères et Sœurs,
Pour vivre de la tendresse de Dieu, nous avons, nous aussi, à aller nous baigner dans la piscine de Siloé.
Sommes-nous finalement si différents de l’aveugle-né ? Je ne le pense pas. Nous avons également nos propres aveuglements. En effet, tant de choses peuvent nous aveugler et ce, qu’elles soient heureuses ou non. Ne dit-on pas que l’amour rend aveugle ? Même si certains affirmeront que le mariage rend la vue. Mais au-delà de cette dernière remarque perfide, je dois reconnaître que, dans la vie, il y a tant de choses qui peuvent participer à mon propre aveuglement : je peux, par exemple, subir l’influence du groupe auquel j’appartiens et qui peut m’empêcher de dire ce que je pense en vérité par peur d’être rejeté alors que les attitudes de ce même groupe sont peu respectueuses d’autres personnes.
Je peux aussi être aveuglé par le rythme fou de la vie qui m’empêche de penser et donc de voir la réalité en face. La quête du pouvoir, la recherche effrénée de plaisirs immédiats, une volonté d’ignorance, une certaine routine, toutes ces attitudes peuvent également participer à notre aveuglement quotidien. Alors aujourd’hui Jésus, tout comme dans l’évangile, vient vers nous et nous invite à aller nous laver à la piscine de Siloé, c’est-à-dire à accepter d’entrer dans une démarche de « désaveuglement ».
Être désaveuglés de tout ce qui nous empêche de devenir nous-mêmes, être désaveuglés de toutes ces petites limites qui nous constituent et qui font partie intégrante de notre être. Ces limites sont d’une certaine manière tous nos petits travers, nos distractions, nos énervements, nos ronchonnements qui iront jusqu’à parfois faire sourire les autres de nous voir capables de nous encombrer l’esprit de tant de petits détails inutiles.
Au fil de la vie, ils deviennent comme des écailles venant se placer sur nos yeux et peu à peu, ils nous aveuglent. D’une certaine façon, ils constituent les zones ténébreuses de notre cœur, c’est-à-dire ce que nous repoussons dans nos coins intérieurs en essayant de les oublier. Ce sont tous ces petits faits et gestes, souvent anodins, qui traversent nos existences et qui nous encombrent.
Il ne s’agit pas comme tel des manques d’amour, appelés communément péchés, qui conduisent à nous exclure de l’Alliance avec Dieu et qui demandent de notre part un véritable chemin de réconciliation. Non, il s’agit plutôt de nos petits travers de tous les jours qui peuvent nous empoisonner l’existence et dont il est bon de se débarrasser de temps en temps en allant les déposer au pied de la Croix du Christ.
Quant à nous, il ne nous reste qu’à aller nous plonger dans la piscine de Siloé pour nous désaveugler et entrer ainsi dans la Lumière promise. Amen
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FRANCE :: RéLIGION
Infos: Actualités France :: PREDICATION DU DIMANCHE 12 MARS 2023 Rév. Dr Joël Hervé BOUDJA :: France news
Deuxième dimanche de carême Textes : Exode 17, 3-7 ; Romains 5, 1-8 ; Jean 4, 5-42 Thème : La soif et le puits Frères et sœur dans le Seigneur, La soif, c’est plus que le désir de boire ; c’est une certaine lassitude, un manque d’énergie, un sens de ne plus vouloir continuer, comme l’homme Jésus qui, ayant
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1 semaine agoon
mars 12, 2023
Deuxième dimanche de carême
Textes : Exode 17, 3-7 ; Romains 5, 1-8 ; Jean 4, 5-42
Thème : La soif et le puits
Frères et sœur dans le Seigneur,
La soif, c’est plus que le désir de boire ; c’est une certaine lassitude, un manque d’énergie, un sens de ne plus vouloir continuer, comme l’homme Jésus qui, ayant soif, s’assied au bord du puits. Peut-être que nous sommes si las que nous ne voulons même pas boire, mais nous avons quand même besoin d’une boisson rafraîchissante, d’un coca-cola, d’une bière, d’une tasse de thé – ou, comme le dit la Bible, de l’eau pure, de l’eau vive.
Dans la première lecture, les hébreux ont soif. Ce n’est pas étonnant. Ils sont dans le désert, entourés de rochers et de sable, ils passent depuis longtemps dans une terre aride, altérée, sans eau. Dieu dit à Moïse de frapper un rocher. Ce sont les rochers qui entourent les hébreux qui leur font problème ; Moïse doit effectivement frapper le problème, et de ce rocher, de cet environnement aride, pierreux et hostile, sort de l’eau rafraîchissante ; du milieu de ce désert porteur de la mort jaillit de l’eau qui fait vivre.
C’est sûrement un récit symbolique. S’il y a une soif physique, il y a aussi une soif spirituelle, que la Bible appelle la soif de Dieu. Il y a une lassitude spirituelle, un sens d’être dans un désert spirituel, dans un monde aride, hostile, où rien ne nous nourrit, rien ne nous rafraîchit. Ce petit récit de l’Ancien Testament nous dit que, même dans un tel désert spirituel, il y a un rafraîchissement à avoir.
Des centaines d’années après que ce récit a été écrit, l’Apôtre Paul y a vu une image du Christ. Il dit dans sa première lettre aux Corinthiens que les hébreux « ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ » (1 Cor 10:4). Même si les hébreux dans le désert ne le savaient pas, c’est le Christ qui était la source de leur vie spirituelle, c’est Jésus qui les a rafraîchis. Qui est plus, Paul dit que ce rocher qu’était le Christ les suivait. C’est une image bizarre, ce rocher automobile qui court derrière le peuple dans le désert. Mais ce qu’il veut dire, c’est que Jésus était toujours présent, là où ils étaient, il ne fallait pas se déplacer pour trouver cette eau spirituelle dont ils avaient besoin.
L’évangile d’aujourd’hui, l’évangile de la Samaritaine, va dans le même sens. Jésus dit à la Samaritaine que c’est lui la source d’eau vive, de l’eau qui fait vivre et qui rafraîchit. En disant cela, il prétend effectivement être divin, parce qu’il n’y a que Dieu qui peut étancher la soif spirituelle de l’être humain. Et pour trouver cette eau il ne faut pas aller puiser à un lieu profond comme le puits de Jacob, c’est à dire à la tradition juive. Il ne faut pas non plus aller à Jérusalem ou à la montagne des Samaritains pour adorer le vrai Dieu ; adorer le vrai Dieu en esprit et vérité, c’est la même chose que de se laisser rafraîchir par Dieu, recevoir la vie que Dieu nous donne. Jésus, la source de cette eau et de cette vie, et déjà là où nous sommes.
Cette source n’est pas extérieure à nous-mêmes. « Celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle ». Nous avons déjà en nous-mêmes la source de notre vie spirituelle. Il y a beaucoup de religions non-chrétiennes qui le savent aussi, qui disent que chacun doit trouver ses ressources spirituelles en lui-même. La différence est que les chrétiens reconnaissent que cette source de vie, bien qu’elle soit en nous, n’est pas de nous ; cette vie est la vie de Dieu en nous. Et cette source est là où nous sommes, même dans les circonstances les plus arides, dans un désert spirituel.
Il est vrai que les circonstances sont très importantes pour nous ; Dieu nous a faits pour être influencés par les choses et les personnes qui nous entourent. Mais si nos circonstances nous influencent, elles ne nous déterminent pas. La manière dont nous vivons dans nos circonstances dépend de la manière dont nous nous nourrissons de la source de vie qui est en nous. Toute la tradition chrétienne en est témoin ; et plus spécialement dans la tradition monastique, il y a toujours eu ceux qui, comme Antoine et Charles de Foucauld, vont précisément au désert pour découvrir en eux-mêmes cette source jaillissante de vie éternelle dont Jésus parle. Si nous avons en nous cette source de vie spirituelle, profitons-en. Par la prière, par la méditation, par le silence – par la pratique qui nous convient – puisons aux profondeurs de nous-mêmes cette eau que Jésus est venu nous donner.
Bien-aimés dans le Seigneur,
Lorsque je prépare un couple à la célébration de son mariage, j’aime toujours demander aux fiancés la manière dont ils se sont rencontrés. En les écoutant, ce qui me frappe, c’est la diversité du début de leurs histoires singulières. Que ce soit lors d’un camp, lors d’une soirée, lors d’un barbecue, au travail, par le biais d’un site internet et même au culte, comme quoi si vous êtes célibataire vous avez bien fait de venir ce matin dans ce temple. Chaque première rencontre est unique pour chacun de ces couples et la liste est évidemment loin d’être exhaustive. Toutefois, à ce jour, je n’ai jamais entendu qu’un couple s’était rencontré suite à un tête-à-tête auprès d’un puits.
Or, constate le philosophe des religions Frédéric Lenoir, « dans la Bible, les rencontres amoureuses ont souvent lieu près d’un puits. C’est près d’un puits que le serviteur d’Abraham demande à Dieu de lui désigner la future femme d’Isaac, le fils de son maître, et qu’il découvre Rebecca. C’est près d’un puits que Jacob, fils d’Isaac, tombe amoureux de Rachel.
C’est près d’un puits encore que Moïse rencontre sa future épouse Cippora. Et c’est près d’un puits que Jésus rencontre la Samaritaine, cette femme en quête d’amour qui n’arrive pas à garder ou à se satisfaire d’un mari ». Le lieu du puits est donc important dans le récit que nous venons d’entendre. Il y a également un autre détail qui est loin d’être anodin. En effet, il est tout à fait anormal qu’une femme aille puiser de l’eau au puits alors qu’il est environ midi, c’est-à-dire au moment où il fait le plus chaud dans la journée. A cette époque, l’habitude était d’aller chercher de l’eau le matin ou le soir, quand la chaleur est plus douce. Si la Samaritaine se rend au puits à cette heure-là, c’est qu’il y a une raison. Elle a besoin d’y être seule. Le puits est par excellence le lieu où les gens se rencontrent, bavardent, et vraisemblablement s’adonnent à cette détente qu’est le commérage.
Ayant eu cinq maris et vivant avec un homme avec qui elle n’est pas mariée, elle avait de quoi alimenter les conversations. Peut-être avait-elle même volé le cœur d’une de ces femmes se rendant au puits. Midi était donc l’heure idéale pour elle afin de ne pas devoir entendre des propos la jugeant et la condamnant. A midi, elle savait qu’elle se retrouverait au cœur de sa solitude intérieure.
« Un puits à midi », cette information n’est pas un détail mais le début d’une histoire d’amour. La Samaritaine est assoiffée d’amour. Comme tout un chacun, elle cherche à aimer et à être aimée. Toutefois, elle n’y arrive pas. Et Jésus vient lui offrir un amour exceptionnel, l’amour du Père, le seul amour capable de désaltérer le cœur de l’être humain.
A y regarder de plus près, notre cœur n’est-il pas un peu comme un puits ? Lorsque nous l’avons compris, nous aimons venir nous y ressourcer. L’amour est d’ailleurs cette eau vive qui jaillit des profondeurs de notre être. Nous apprécions ces moments où celles et ceux que nous aimons viennent s’y ressourcer. Et en même temps, celles et ceux que nous aimons et qui nous aiment, viennent le remplir de leurs sentiments, de leur tendresse, de leur empathie et de leur attention. Ce puits est bien là accroché en nous. Il suffit d’y retourner lorsque le besoin se fait sentir. Rien ne peut nous l’enlever ni la vieillesse, ni la maladie, ni nos erreurs, nos errances ou encore nos transgressions. Notre cœur est ce lieu de vie où Dieu nous rejoint. Il nous prend là, à ce moment très précis, à la margelle de nos vies. Il aime venir au puits de notre cœur à midi lorsqu’il n’y a personne d’autres pour que nous puissions prendre un temps d’intimité dans un face-à-face divin.
Dans ce merveilleux épisode de l’évangile où il y aurait encore tant de choses à dire, le Fils de Dieu nous fait découvrir que, quel que soit notre état de vie sur cette terre, toutes et tous nous sommes conviés aux noces éternelles, c’est-à-dire celles qui unissent le Père dans le Fils et par l’Esprit à chacune et chacun d’entre nous. Notre soif d’amour sera à jamais apaisée lorsque nous aurons découvert et accepté l’amour que Dieu a pour nous. Puisque Dieu a choisi de venir se reposer à la margelle de notre cœur, pressons le pas et retournons-y pour y boire une « source d’eau jaillissant en vie éternelle ».
Amen.
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