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AFRIQUE :: SOCIETE

Infos: Actualités Afrique :: Crise à la Beac : Le personnel demande aux chefs d’État d’écourter le bail du gouverneur :: Africa news

La crise est à son pinacle au sein de la Banque des États d’Afrique Centrale (BEAC). Le personnel, à en croire le Dr AZOMBO ANGOULA Mérimée, demande aux chefs d’État membres de cette institution financière, de mettre fin aux fonctions du général ABBAS TOLLI comme gouverneur.  La 15 ème session ordinaire de la Conférence  des

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Infos: Actualités Afrique :: Crise à  la Beac : Le personnel demande aux chefs d’État d’écourter le bail du gouverneur :: Africa news

La crise est à son pinacle au sein de la Banque des États d’Afrique Centrale (BEAC). Le personnel, à en croire le Dr AZOMBO ANGOULA Mérimée, demande aux chefs d’État membres de cette institution financière, de mettre fin aux fonctions du général ABBAS TOLLI comme gouverneur. 

La 15 ème session ordinaire de la Conférence  des chefs d’État de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale ( CEMAC) a lieu ce 17 mars 2023 à Yaoundé.

Lisez plutôt.

« Bilan du Général ABBAS TOLLI à la tête de la BEAC : Plus de deux mille âmes en détresse, un martyr et une banque centrale profondément affaiblie en tantqu’institution 
(À l’attention de leurs  Excellences Membres de la Conférence des Chefs d’État de la Cemac).

« Le personnel de la BEAC, par ma modeste voix, tient à faire un aperçu du désastre institutionnel causé par le Général ABBAS TOLLI en six (06) ans comme Gouverneur de la BEAC, au moment où ce dernier mène une opération de charme médiatique et diplomatique, en vue d’obtenir la faveur des Chefs d’Etats, qui se réuniront en Conférence le 17 mars courant à Yaoundé, et devraient logiquement écourter son mandat calamiteux.

Le Général ABBAS TOLLI clame son succès en brandissant les résultats financiers de la BEAC. C’est pour cela que pour la première fois en six (06) ans de gouvernorat, il a fait arrêter et approuver les comptes mi-mars de cette année, dans le but astucieux d’exposer «son» résultat net de plus de cent (100) milliards de FCFA. Or, en violation de toutes les règles, l’arrêté des comptes de la BEAC a toujours eu lieu entre avril et mai, sous le règne martial du général ABBAS TOLLI.

Le personnel de la BEAC est conscient de l’immense sagesse des Chefs d’Etat. Ce personnel sait que leurs illustres Dirigeants savent très bien que les performances
d’une banque centrale, gestionnaire d’un seigneuriage, ne se limitent pas à ses résultats financiers. Les Chefs d’Etat connaissent que dans notre monde volatile,
incertain, complexe et ambigu, fonder la compréhension d’une situation sur un seul élément est essentiellement déroutant. Le personnel de la BEAC a donc l’espérance
cordiale que les Chefs d’Etat ne se laisseront par dévoyer par l’opération de charme du Général ABBAS TOLLI, qui n’est ni plus ni moins un gestionnaire tyrannique et
destructeur.

Le personnel de la BEAC dresse ci-dessous, à la très haute attention des Chefs d’Etat, le bilan plutôt affligeant du mandat du Général ABBAS TOLLI, à la lumière de la
satisfaction des principales parties prenantes.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement peuvent être classés comme les parties prenantes les plus importantes de la BEAC. Le Gouverneur de la BEAC leur doit toute loyauté, parce que c’est eux qui l’ont nommé et l’ont commissionné. Chacun d’eux sait, plus que quiconque, le niveau de loyauté que le Gouverneur ABBAS TOLLI lui a témoigné pendant son mandat. Le personnel de la BEAC s’abstient de tout commentaire à ce sujet. Mais, l’insubordination affichée publiquement ces derniers mois par le Général ABBAS TOLLI vis-à-vis d’au moins deux membres de Gouvernement des Etats semble en dire long.

La BEAC elle-même en tant qu’institution nous semble être la deuxième plus importante partie prenante. C’est bien à celle-là que le Général ABBAS TOLLI a causé le plus grand tort qui prendra du temps pour être réparé.Pendant six (06) ans,l’homme a littéralement détruit la grande Institution BEAC qui avait des règles de fonctionnement éprouvées. Le général ABBAS TOLLI a opéré irrationnellement en dehors de tous les codes dans tous les domaines et s’est établi comme étant plus fort que l’institution dont la gestion lui a été confiée :

– code des Marchés systématiquement violé ;
– code de déontologie professionnelle ouvertement bafoué ;
– statuts du personnel superbement ignorés concernant les recrutements, les nominations, l’évolution des carrières, les promotions, la retraite, etc. ;
– Statut de la BEAC et autres textes supérieurs de l’UMAC régulièrement enfreints notamment la répartition des postes de Directeur Central par Etat, les procédures de nomination à ces postes, le respect de l’organigramme approuvé par les organes de décision, etc.
– La communauté économique et financière pourrait entre perçue comme la troisième plus importante partie prenante de la BEAC. Elle est faite des opérateurs économiques, des établissements de crédit, des établissements de microfinance et des autres acteurs. Ici l’insatisfaction est criarde. Il suffit d’écouter ces partenaires à travers les diverses tribunes et autres forums, pour mesurer leur déception par rapport à leurs attentes…Ils ont subi les revers des réformes brutales, démesurées, mal négociées et mal communiquées….qui ont été significativement nocives et parfois contreproductives pour l’activité et la croissance économiques. Ils ont subi avec agressivité le renchérissement exponentiel du coût des services rendus par la BEAC, même s’ils l’ont répercuté aux clients finaux que sont les pauvres
citoyens de la CEMAC. Ils ont subi les affres d’un contrôle de change mal maîtrisé et assourdi face aux doléances des assujettis aux cœurs bien
disposés.
-Le personnel de la BEAC est l’autre partie prenante importante. Sous d’autres cieux, le personnel est regardé comme la partie prenante la plus importante, parce que les ressources humaines sont celles qui font féconder toutes les autres ressources. Le général ABBAS TOLLI a traité le personnel essentiellement comme un moyen et jamais comme une fin. Il a presque chosifié le personnel. Les organes de représentation du personnel ont été totalement muselés et n’ont pas fonctionné pendant les six (06) dernières années, au cours desquelles le dialogue social a été complètement absent. ABBAS TOLLI a gelé les avancements statutaires des agents séniors. Il est
resté totalement insensible à la perte du pouvoir d’achat des agents alors que par ailleurs certains Etats ont augmenté les salaires des fonctionnaires. La
discrimination au lieu de l’emploi a été caractéristique de son ère : pendant que certains agents étaient poussés à la retraite, il en a gardé d’autres parfois
plus de cinq (05) après l’âge prévu, et à d’autres il a signé des contrats de consultant non réglementés aux montants mirobolants. ABBAS TOLLI a ainsi tué à la tâche son bras droit Carlos BONCANCA TABARES, décédé en activité en février de cette année, à 65 ans, alors que l’âge de départ à la retraite est de 60 ans suivant le statut du personnel approuvé par le Conseil d’Administration de la BEAC. Pendant qu’il a gelé les recrutements dans les Centres où le besoin en personnel est démontré et pressant, il a lui-même recruté cinquante- cinq (55) de ses proches parents aux Services Centraux à YAOUNDE, en lieux et place des locaux. Aujourd’hui, le Gouverneur ABBAS a plongé les plus de deux mille membres du personnel dans la plus grande détresse, avec un style de gestion presqu’inhumain et manquant totalement d’empathie.
– Les citoyens de la CEMAC et usagers du service public financier et d’émission monétaire. C’est le groupe le plus garni des parties prenantes.

C’est aussi le plus désabusé par la gestion du Général ABBAS TOLLI. Entre rareté criarde des pièces de monnaie, exécrable état des billets en circulation, inflation galopante, exclusion financière des couches vulnérables à cause du renchérissement du coût des services financiers imposé par la BEAC sous le général ABBAS TOLLI, impossibilité d’exécuter à temps les paiements causés et légitimes à l’étranger, la coupe est pleine, à la défaveur des usagers du service public délivré par la BEAC.
Voilà, leurs Excellences, brièvement brossé, le bilan de celui qui bredouillera devant vous, le 17 mars prochain, pour essayer de vous convaincre de «ses» bonnes
performances. Il ne devra pas vous échapper. Le personnel de la BEAC vous remercie d’ores et déjà de bien vouloir interrompre son mandat avec effet immédiat.

Pour le Personnel de la BEAC
Signé, Dr AZOMBO ANGOULA Mérimée »

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Infos: Actualités Afrique :: OLIVIER DUBOIS : LIBRE ! :: Africa news

Le 8 avril prochain, cela lui aurait fait vingt-quatre mois de captivité. Mais il ne commémorera pas le deuxième anniversaire de son enlèvement entre les mains de ses ravisseurs. En effet, kidnappé le 8 avril 2021 à Gao, dans le Nord du Mali, le journaliste français, Olivier Dubois, a été libéré hier lundi 20 avril

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Infos: Actualités Afrique :: OLIVIER DUBOIS : LIBRE ! :: Africa news

Le 8 avril prochain, cela lui aurait fait vingt-quatre mois de captivité. Mais il ne commémorera pas le deuxième anniversaire de son enlèvement entre les mains de ses ravisseurs.

En effet, kidnappé le 8 avril 2021 à Gao, dans le Nord du Mali, le journaliste français, Olivier Dubois, a été libéré hier lundi 20 avril 2023. De même qu’un humanitaire américain, Jeffery Woodke, enlevé depuis octobre 2016.

 Une libération certes souhaitée, réclamée, mais qui semble avoir surpris les nombreux confrères, proches et parents dont l’attachement à l’otage n’a jamais faibli durant tout ce temps.

« C’est énorme pour moi d’être libre. Je ne m’y attendais pas du tout », s’est, en effet, exclamé notre confrère dès sa descente d’avion à l’aéroport international de Niamey.

Mais avec le recul, fallait-il lire dans les récents propos du chef d’Aqmi, Abou Obeida Youssef al-Annabi, quelques signes annonciateurs de cette bonne nouvelle ?

On se souvient en effet, que dans une interview exclusive accordée à Wassim Nasr, spécialiste des mouvements djihadistes à France 24, en début mars, le successeur d’Abdelmalek Droukdel à la tête de ce groupe terroriste salafiste dans le Sahel, avait laissé entrevoir des portes de négociations. « La balle est dans le camp des autorités françaises », a-t-il confié lors de l’entretien.

Cette sortie de l’émir d’Aqmi aurait-elle donc favorisé la libération d’Olivier Dubois ?

Le mystère reste jusque-là entier, tout comme il le reste au sujet des circonstances exactes de l’enlèvement du correspondant « Libération », « Jeune Afrique » et « Le Point » au Mali.

C’est que, selon certaines sources, le journaliste a été enlevé à Gao où il s’était rendu pour une interview avec un notable du groupe djihadiste. Version rejetée par Abou Obeida Youssef al-Annabi dans l’exclusivité accordée à France 24.

Mais pour sûr, Paris et Niamey et pourquoi pas Washington,  figurent parmi les principaux acteurs de cette libération, comme semble indiquer ce message de gratitude du désormais ex-otage : « Je vais rendre un hommage au Niger pour son savoir-faire en mission délicate et à la France aussi ».

Reste maintenant à savoir la nature ou la valeur de la contrepartie de cet élargissement.

Car ce n’est certainement pas pour les beaux yeux bleus d’Emmanuel Macron ou la belle chevelure lisse de Mohamed Bazoum ou encore moins pour de la Zakat à l’approche du jeûne musulman que les ravisseurs ont remis le prisonnier en liberté.

En effet, quand bien même, selon le discours officiel, la France, comme bien d’autres Etats, ne paye pas de cash contre une quelconque libération, on ne peut s’empêcher de penser à un versement de rançon, tant la prise d’otages a toujours été une des principales sources de financement des groupes terroristes.

A moins que, comme c’est parfois le cas, il y ait eu échange de prisonniers consenti par le gouvernement nigérien qui engrange ainsi des dividendes politiques et diplomatiques.

Dans un cas comme dans l’autre, nous partageons la joie et le soulagement de la famille et des amis d’Olivier Dubois, même s’il ne faut pas perdre de vue que quel que soit ce qui a été mis sur la table, ça servira à entretenir le terrorisme.

Puisqu’un otage peut en cacher un autre, après le confrère français, n’oublions pas qu’un autre journaliste est toujours entre les mains de djihadistes dans le Sahel. Il s’agit du Malien Moussa M’Bana Dicko, enlevé dix jours après Olivier Dubois, et dont la cause ne doit pas rester orpheline.   

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Le 8 avril prochain, cela lui aurait fait vingt-quatre mois de captivité. Mais il ne commémorera pas le deuxième anniversaire de son enlèvement entre les mains de ses ravisseurs. En effet, kidnappé le 8 avril 2021 à Gao, dans le Nord du Mali, le journaliste français, Olivier Dubois, a été libéré hier lundi 20 avril

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Le 8 avril prochain, cela lui aurait fait vingt-quatre mois de captivité. Mais il ne commémorera pas le deuxième anniversaire de son enlèvement entre les mains de ses ravisseurs.

En effet, kidnappé le 8 avril 2021 à Gao, dans le Nord du Mali, le journaliste français, Olivier Dubois, a été libéré hier lundi 20 avril 2023. De même qu’un humanitaire américain, Jeffery Woodke, enlevé depuis octobre 2016.

 Une libération certes souhaitée, réclamée, mais qui semble avoir surpris les nombreux confrères, proches et parents dont l’attachement à l’otage n’a jamais faibli durant tout ce temps.

« C’est énorme pour moi d’être libre. Je ne m’y attendais pas du tout », s’est, en effet, exclamé notre confrère dès sa descente d’avion à l’aéroport international de Niamey.

Mais avec le recul, fallait-il lire dans les récents propos du chef d’Aqmi, Abou Obeida Youssef al-Annabi, quelques signes annonciateurs de cette bonne nouvelle ?

On se souvient en effet, que dans une interview exclusive accordée à Wassim Nasr, spécialiste des mouvements djihadistes à France 24, en début mars, le successeur d’Abdelmalek Droukdel à la tête de ce groupe terroriste salafiste dans le Sahel, avait laissé entrevoir des portes de négociations. « La balle est dans le camp des autorités françaises », a-t-il confié lors de l’entretien.

Cette sortie de l’émir d’Aqmi aurait-elle donc favorisé la libération d’Olivier Dubois ?

Le mystère reste jusque-là entier, tout comme il le reste au sujet des circonstances exactes de l’enlèvement du correspondant « Libération », « Jeune Afrique » et « Le Point » au Mali.

C’est que, selon certaines sources, le journaliste a été enlevé à Gao où il s’était rendu pour une interview avec un notable du groupe djihadiste. Version rejetée par Abou Obeida Youssef al-Annabi dans l’exclusivité accordée à France 24.

Mais pour sûr, Paris et Niamey et pourquoi pas Washington,  figurent parmi les principaux acteurs de cette libération, comme semble indiquer ce message de gratitude du désormais ex-otage : « Je vais rendre un hommage au Niger pour son savoir-faire en mission délicate et à la France aussi ».

Reste maintenant à savoir la nature ou la valeur de la contrepartie de cet élargissement.

Car ce n’est certainement pas pour les beaux yeux bleus d’Emmanuel Macron ou la belle chevelure lisse de Mohamed Bazoum ou encore moins pour de la Zakat à l’approche du jeûne musulman que les ravisseurs ont remis le prisonnier en liberté.

En effet, quand bien même, selon le discours officiel, la France, comme bien d’autres Etats, ne paye pas de cash contre une quelconque libération, on ne peut s’empêcher de penser à un versement de rançon, tant la prise d’otages a toujours été une des principales sources de financement des groupes terroristes.

A moins que, comme c’est parfois le cas, il y ait eu échange de prisonniers consenti par le gouvernement nigérien qui engrange ainsi des dividendes politiques et diplomatiques.

Dans un cas comme dans l’autre, nous partageons la joie et le soulagement de la famille et des amis d’Olivier Dubois, même s’il ne faut pas perdre de vue que quel que soit ce qui a été mis sur la table, ça servira à entretenir le terrorisme.

Puisqu’un otage peut en cacher un autre, après le confrère français, n’oublions pas qu’un autre journaliste est toujours entre les mains de djihadistes dans le Sahel. Il s’agit du Malien Moussa M’Bana Dicko, enlevé dix jours après Olivier Dubois, et dont la cause ne doit pas rester orpheline.   

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La crise est à son pinacle au sein de la Banque des États d’Afrique Centrale (BEAC). Le personnel, à en croire le Dr AZOMBO ANGOULA Mérimée, demande aux chefs d’État membres de cette institution financière, de mettre fin aux fonctions du général ABBAS TOLLI comme gouverneur.  La 15 ème session ordinaire de la Conférence  des

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La crise est à son pinacle au sein de la Banque des États d’Afrique Centrale (BEAC). Le personnel, à en croire le Dr AZOMBO ANGOULA Mérimée, demande aux chefs d’État membres de cette institution financière, de mettre fin aux fonctions du général ABBAS TOLLI comme gouverneur. 

La 15 ème session ordinaire de la Conférence  des chefs d’État de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale ( CEMAC) a lieu ce 17 mars 2023 à Yaoundé.

Lisez plutôt.

« Bilan du Général ABBAS TOLLI à la tête de la BEAC : Plus de deux mille âmes en détresse, un martyr et une banque centrale profondément affaiblie en tantqu’institution 
(À l’attention de leurs  Excellences Membres de la Conférence des Chefs d’État de la Cemac).

« Le personnel de la BEAC, par ma modeste voix, tient à faire un aperçu du désastre institutionnel causé par le Général ABBAS TOLLI en six (06) ans comme Gouverneur de la BEAC, au moment où ce dernier mène une opération de charme médiatique et diplomatique, en vue d’obtenir la faveur des Chefs d’Etats, qui se réuniront en Conférence le 17 mars courant à Yaoundé, et devraient logiquement écourter son mandat calamiteux.

Le Général ABBAS TOLLI clame son succès en brandissant les résultats financiers de la BEAC. C’est pour cela que pour la première fois en six (06) ans de gouvernorat, il a fait arrêter et approuver les comptes mi-mars de cette année, dans le but astucieux d’exposer «son» résultat net de plus de cent (100) milliards de FCFA. Or, en violation de toutes les règles, l’arrêté des comptes de la BEAC a toujours eu lieu entre avril et mai, sous le règne martial du général ABBAS TOLLI.

Le personnel de la BEAC est conscient de l’immense sagesse des Chefs d’Etat. Ce personnel sait que leurs illustres Dirigeants savent très bien que les performances
d’une banque centrale, gestionnaire d’un seigneuriage, ne se limitent pas à ses résultats financiers. Les Chefs d’Etat connaissent que dans notre monde volatile,
incertain, complexe et ambigu, fonder la compréhension d’une situation sur un seul élément est essentiellement déroutant. Le personnel de la BEAC a donc l’espérance
cordiale que les Chefs d’Etat ne se laisseront par dévoyer par l’opération de charme du Général ABBAS TOLLI, qui n’est ni plus ni moins un gestionnaire tyrannique et
destructeur.

Le personnel de la BEAC dresse ci-dessous, à la très haute attention des Chefs d’Etat, le bilan plutôt affligeant du mandat du Général ABBAS TOLLI, à la lumière de la
satisfaction des principales parties prenantes.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement peuvent être classés comme les parties prenantes les plus importantes de la BEAC. Le Gouverneur de la BEAC leur doit toute loyauté, parce que c’est eux qui l’ont nommé et l’ont commissionné. Chacun d’eux sait, plus que quiconque, le niveau de loyauté que le Gouverneur ABBAS TOLLI lui a témoigné pendant son mandat. Le personnel de la BEAC s’abstient de tout commentaire à ce sujet. Mais, l’insubordination affichée publiquement ces derniers mois par le Général ABBAS TOLLI vis-à-vis d’au moins deux membres de Gouvernement des Etats semble en dire long.

La BEAC elle-même en tant qu’institution nous semble être la deuxième plus importante partie prenante. C’est bien à celle-là que le Général ABBAS TOLLI a causé le plus grand tort qui prendra du temps pour être réparé.Pendant six (06) ans,l’homme a littéralement détruit la grande Institution BEAC qui avait des règles de fonctionnement éprouvées. Le général ABBAS TOLLI a opéré irrationnellement en dehors de tous les codes dans tous les domaines et s’est établi comme étant plus fort que l’institution dont la gestion lui a été confiée :

– code des Marchés systématiquement violé ;
– code de déontologie professionnelle ouvertement bafoué ;
– statuts du personnel superbement ignorés concernant les recrutements, les nominations, l’évolution des carrières, les promotions, la retraite, etc. ;
– Statut de la BEAC et autres textes supérieurs de l’UMAC régulièrement enfreints notamment la répartition des postes de Directeur Central par Etat, les procédures de nomination à ces postes, le respect de l’organigramme approuvé par les organes de décision, etc.
– La communauté économique et financière pourrait entre perçue comme la troisième plus importante partie prenante de la BEAC. Elle est faite des opérateurs économiques, des établissements de crédit, des établissements de microfinance et des autres acteurs. Ici l’insatisfaction est criarde. Il suffit d’écouter ces partenaires à travers les diverses tribunes et autres forums, pour mesurer leur déception par rapport à leurs attentes…Ils ont subi les revers des réformes brutales, démesurées, mal négociées et mal communiquées….qui ont été significativement nocives et parfois contreproductives pour l’activité et la croissance économiques. Ils ont subi avec agressivité le renchérissement exponentiel du coût des services rendus par la BEAC, même s’ils l’ont répercuté aux clients finaux que sont les pauvres
citoyens de la CEMAC. Ils ont subi les affres d’un contrôle de change mal maîtrisé et assourdi face aux doléances des assujettis aux cœurs bien
disposés.
-Le personnel de la BEAC est l’autre partie prenante importante. Sous d’autres cieux, le personnel est regardé comme la partie prenante la plus importante, parce que les ressources humaines sont celles qui font féconder toutes les autres ressources. Le général ABBAS TOLLI a traité le personnel essentiellement comme un moyen et jamais comme une fin. Il a presque chosifié le personnel. Les organes de représentation du personnel ont été totalement muselés et n’ont pas fonctionné pendant les six (06) dernières années, au cours desquelles le dialogue social a été complètement absent. ABBAS TOLLI a gelé les avancements statutaires des agents séniors. Il est
resté totalement insensible à la perte du pouvoir d’achat des agents alors que par ailleurs certains Etats ont augmenté les salaires des fonctionnaires. La
discrimination au lieu de l’emploi a été caractéristique de son ère : pendant que certains agents étaient poussés à la retraite, il en a gardé d’autres parfois
plus de cinq (05) après l’âge prévu, et à d’autres il a signé des contrats de consultant non réglementés aux montants mirobolants. ABBAS TOLLI a ainsi tué à la tâche son bras droit Carlos BONCANCA TABARES, décédé en activité en février de cette année, à 65 ans, alors que l’âge de départ à la retraite est de 60 ans suivant le statut du personnel approuvé par le Conseil d’Administration de la BEAC. Pendant qu’il a gelé les recrutements dans les Centres où le besoin en personnel est démontré et pressant, il a lui-même recruté cinquante- cinq (55) de ses proches parents aux Services Centraux à YAOUNDE, en lieux et place des locaux. Aujourd’hui, le Gouverneur ABBAS a plongé les plus de deux mille membres du personnel dans la plus grande détresse, avec un style de gestion presqu’inhumain et manquant totalement d’empathie.
– Les citoyens de la CEMAC et usagers du service public financier et d’émission monétaire. C’est le groupe le plus garni des parties prenantes.

C’est aussi le plus désabusé par la gestion du Général ABBAS TOLLI. Entre rareté criarde des pièces de monnaie, exécrable état des billets en circulation, inflation galopante, exclusion financière des couches vulnérables à cause du renchérissement du coût des services financiers imposé par la BEAC sous le général ABBAS TOLLI, impossibilité d’exécuter à temps les paiements causés et légitimes à l’étranger, la coupe est pleine, à la défaveur des usagers du service public délivré par la BEAC.
Voilà, leurs Excellences, brièvement brossé, le bilan de celui qui bredouillera devant vous, le 17 mars prochain, pour essayer de vous convaincre de «ses» bonnes
performances. Il ne devra pas vous échapper. Le personnel de la BEAC vous remercie d’ores et déjà de bien vouloir interrompre son mandat avec effet immédiat.

Pour le Personnel de la BEAC
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